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Call me by your name

Call me by your name

Auteurice Valérie Vuille, 21 mars 2018
Illustrateurice

Eté 1985 Italie, Oliver et Elio se rencontrent. Commence alors une histoire d’amour et d’amitié, où le temps d’un été deux hommes peuvent s’aimer. L’histoire de Call me by your name, le nouveau long métrage de Luca Guadagnino peut se résumer à cela. Critique.

Aujourd’hui encore, les personnes LGBTQ sont peu représentés dans les médias, seulement 18.4% des films contiennent des personnes LGBTQ, selon le 5e rapport  « Studio Responsability Index » de l’association GLAAD (Gay and Lesbian Association against diffamation) et lorsque c’est le cas, les personnages sont principalement secondaires et les stéréotypes ne sont jamais loin . Call me by your name a le mérite de passer outre les stéréotypes et de montrer une simple histoire d’amour. Si l’homosexualité des protagonistes est présente, elle n’est pas non plus le centre du récit. Un choix qui permet de ne pas se focaliser sur ce fait, mais de considérer le film avant tout comme un film racontant une histoire d’amour, dans une époque, où deux hommes ne pouvaient pas la vivre au grand jour.

Tout commence à l’été 1985, Oliver vient passer quelques jours dans la maison de vacances des parents d’Elio. Le jeune homme, fils d’un archéologue prestigieux et d’une traductrice, passe son été à lire, à retranscrire de la musique et à se baigner avec ses amiEs. L’adolescent découvre les premiers émois et tisse bientôt une relation tendre et charnelle avec Oliver. Le film retrace avec tact et lenteur l’apprentissage de ces nouvelles sensations qui habitent le jeune homme.

Tout est fait pour nous projeter dans cette atmosphère. L’enchaînement lent des scènes, les bruits de fond de l’été, la musique, l’esthétique bourgeois bohème des année 80 nous emmènent dans la torpeur de l’été italien. De scènes en scènes, c’est comme si la saison correspondait parfaitement au ressenti des personnages. De la découverte à l’acceptation en passant par la révélation, la relation est au centre du récit, construite avec symbolisme et suggestion, mais jamais avec vulgarité.

L’homosexualité et la peur du rejet sont thématisées et servent d’arc narratif secondaire. Les deux hommes prennent du temps à se retrouver, se cachent dans les ruelles et doutent. Pourtant, Call me by your name n’est pas un film qui semble véritablement dénoncer. Au contraire, il amène de l’espoir. L’espoir d’Elio sans doute, qui le projette autour de lui, mais aussi de son entourage. Les parents d’Elio semblent en effet jouer le rôle discret d’entremetteursTEUSES en confortant leur fils dans ses choix et en le guidant vers l’acceptation de soi.

Parfait pour une journée de pluie, Call me by your name rappelle que l’amour et le respect existent, comme l’été, qui revient toujours.

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