Prendre de la hauteur, s’envoler quelques instants pour réfléchir à ce que c’est d’être une femme, dans le monde, en 2020. La journaliste ukrainienne Anastasia Mikova et le photographe français Yann Arthus-Bertrand se lancent avec «Woman» dans un projet faramineux dans plus de 50 pays, avec 2000 femmes, tout autour du globe. Ces dernières présentent leur témoignage, avec plus ou moins d’émotion, sur des sujets qui les touchent chacune à leur manière: la féminité, aux violences sexuelles, intimes, physiques, mais également les règles, la sexualité, l’avortement, le mariage forcé, la beauté, ou encore le cancer du sein.

Selon le duo de réalisateurs, le but de ce film est de “libérer la parole des femmes dans le monde”. Alors, est-ce que ce film a atteint son objectif? Est-il possible en 2020 de faire un film à propos de la femme, à propos des femmes, de la féminité sans tomber dans l’essentialisme? Si oui, comment? Si non, pourquoi? Quels sont les enjeux de ce film si l’on s’y intéresse d’un point de vue féministe?

Les œuvres citées:  

• Meufs, web-série documentaire en 4 épisodes réalisée par la Française Josépha Raphard, 2018
• La petite mort, film documentaire sur l’orgasme féminin réalisé par la Suissesse Annie Gisler, 2018
• On Her Shoulders, film documentaire et biographique réalisé par Alexandria Bombach, 2018.

Pour aller plus loin:

• She’s Beautiful When She’s Angry, Mary Dore (2014)
• À quoi rêvent les jeunes filles, Ovidie (2014)
• Miss Representation, Jennifer Siebel Newsom (2011), disponible sur Netflix
• Ouvrir la voix, Amandine Gay (2017)
• Hot Girls Wanted, Jill Bauer et Ronna Gradus (2017), disponible sur Netflix