De Black Venus à black feminism
Auteurice Carlotta Maccarini, 31 décembre 2020Illustrateurice Tom Wahli
De Saartje Baartman à Serena Williams, la fétichisation du corps des femmes noires n’a jamais cessé d’exister. Mais quel héritage nous laisse la Vénus Hottentote et quelle évolution peut-on constater en 2020 ?
Car bien que les moeurs aient évolués, les fantasmes eux restent les mêmes. On parle de « négrophiles » pour désigner ceux-celles qui usent d’un champ lexical animalier voire culinaire quand ils évoquent le corps d’une femme noire.
Quand Beyoncé se déclare féministe on lui reproche l’hyper-sexualisation de son corps et ses poses lascives. Pourtant, c’est en choisissant de se réapproprier pleinement les stéréotypes qu’elle développe une image de femme forte et indépendante.
Saartje Baartman n’a jamais choisi sa notoriété, elle l’a subie et son destin tragique témoigne encore aujourd’hui de la violence à laquelle peut mener cette fétichisation, qui n’est qu’une forme de racisme, un héritage de l’époque coloniale.
En 2020, de nombreuses artistes comme Nicki Minaj jouent de ces codes et se les approprient. Par cette représentation, elles donnent une visibilité au corps des femmes noires et elles permettent aux femmes racisées de pouvoir s’identifier à d’autres modèles que les femmes blanches habituellement médiatisées.
C’est à chacun-e de continuer à se déconstruire pour prendre conscience de ces stéréotypes.
Par Carlotta Maccarini et Tom Wahli, publié le 31.12.2020
