Communiqué de presse
Ce dimanche 1er avril 2018, la convention d’Istanbul entre en vigueur en Suisse. C’est un instrument puissant pour l’égalité et contre les violences faites aux femmes* qui donne une place importante au travail de prévention, notamment dans les médias.
Après un long processus politique, La convention d’Istanbul entre en vigueur en Suisse ce 1er avril 2018. Cette convention du Conseil de l’Europe est un instrument concret contre les violences sexistes et pour l’égalité de genre. Elle définit en effet les violences envers les femmes comme un fait structurel, donnant aux mesures pour l’égalité de genre une place essentielle dans la lutte contre les violences faites aux femmes. La convention d’Istanbul impose des faits contraignants aux Etats l’ayant ratifiée, de la prévention des violences jusqu’à la prise en charge des victimes et les mesures de répression des agresseurs. Elle donne également une place importante au travail des ONGs et à leur connaissance du terrain.
Les médias et leurs rôles pour lutter contre les stéréotypes et les violences sont également mentionnés explicitement dans la convention. L’Etat ratifiant s’engage à ce que des mesures pour protéger l’image de la victime puissent être prises. Un fait qui correspond en tout point à la vision de DécadréE et à son travail déjà entrepris auprès des journalistes. Un mauvais traitement médiatique d’une violence sexiste entraîne en effet une deuxième violence pour la victime et met à mal son image et son intégrité. Mais plus encore, il perpétue la culture du viol et participe ainsi à justifier les violences. C’est ainsi en sensibilisant les journalistes et en développant les outils nécessaires que ceuxCELLES-ci pourront appliquer des réflexes préventifs et non-aggravants dans leur pratique journalistique.
La ratification de cette convention est un pas en avant pour la Suisse dans son travail pour lutter contre les violences faites aux femmes. Elle pourrait ainsi permettre à la Suisse d’avancer dans le domaine de l’égalité.
DécadréE se réjouit donc de cette avancée et espère que cette ratification soit une bonne occasion de soutenir les ONGs dans leur travail, en développant notamment les offres de sensibilisation aux médias, afin que les journalistes puissent participer à la prévention des violences faites aux femmes et non à leur perpétuation.
