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Il peso psicologico e sociale degli stereotipi di genere

Il peso psicologico e sociale degli stereotipi di genere


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DécadréE hors les murs

À l’occasion des 16 jours contre la violence basée sur le genre, l’institut décadréE est invité le 2 décembre pour présenter le rapport 2023 « Genre et politique » au colloque « Il peso psicologico e sociale degli stereotipi di genere » organisé par l’Université de la Suisse italienne.

Le service égalité des chances de l’Université de la Suisse italienne USI in Ascolto, en collaboration avec les associations Ciao Table et Puntozero, la Fondation Diritti Umani ainsi qu’Amnesty International, organise une journée d’interventions et d’ateliers sur le thème « Le poids psychologique et social des stéréotypes de genre ».

Lors de cet événement, décadréE présentera les principales observations ainsi que l’étude du rapport « Genre et politique » qui décrypte les représentations des politiciennes et des politiciens dans les médias romands. En effet, plus d’un quart des articles analysés reproduisent des biais de manière problématique dont 71% concernent des portraits de femmes.

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Annonce de licenciements à TX Group

Annonce de licenciements à TX Group


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Suite aux vagues de licenciements annoncées par TX Group, décadréE se joint à la stupeur et aux contestations.

Un journalisme de qualité demande du temps et des ressources. Les études sur le traitement médiatique des violences sexistes montrent que le contexte de rédaction des articles influencent la qualité des contenus.

L’Institut est ainsi inquiet suite à cette nouvelle crise que traversent les médias romands, qui menace grandement la qualité et la diversité des contenus médiatiques, et soutient les journalistes grève.

Masculinités positives: Mode d’emploi

Masculinités positives: Mode d’emploi


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La promotion de l’égalité et l’élimination des violences de genre sont des enjeux de société majeur. A ce titre, l’implication des hommes est un élément incontournable pour faire bouger les lignes en la matière. Si des réflexions existent depuis de nombreuses années à ce sujet, elles peinent à prendre forme concrètement.

Alors par où commencer et comment faire ? Quelles pistes pour encourager et nourrir des masculinités positives face à la diffusion massive de discours sexistes et rétrogrades ? Quelles articulations possibles entre responsabilité individuelle et politiques publiques ? Et qu’est-ce que cela donne quand les hommes mettent les mains à la pâte pour promouvoir l’égalité ? Cette table ronde propose d’apporter un éclairage sur ces questions et bien d’autres encore à la lumière du parcours et des expériences pratiques développées par les intervenant-e-x-s.

Intervenant-e-x-s

  • Noëlla Bugni-Dubois est la créatrice du compte Instagram @nos_allies_les_hommes et la fondatrice de l’association NOUS SOMMES, qui propose des cercles d’écoute pour les hommes dans une perspective féministe dans plusieurs villes en France, en Belgique et en Suisse.
  • José « Geos » Tippenhauer, animateur radio, rappeur et enseignant, est le créateur du podcast Masc’Off qui questionne les masculinités dans le monde du rap.

Modération
Valérie Vuille, directrice de l’association décadréE

Mardi 7 novembre
19h00 - Genève L'ESPACE, Écoquartier de la Jonction - 1 Chemin du 23-Août Entrée libre dans la limite des places disponibles

Cet événement est organisé par le Service Agenda 21-Ville durable de la Ville de Genève dans le cadre de la campagne 25 novembre-Genève et du plan d’action municipal « Objectif zéro sexisme dans ma ville ».

www.25novembre-geneve.ch

www.geneve.ch/zero-sexisme

L’expertise de genre : la fabrique du féminisme dans le journalisme

L’expertise de genre : la fabrique du féminisme dans le journalisme


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La 19e édition du Festival Les Créatives aura lieu du 15 au 26 novembre 2023. Valérie Vuille modère à cette occasion la table ronde du mercredi 22 novembre qui aborde une thématiques chère à décadréE: la fabrique du féminisme dans le journalisme. En effet, décadréE est également porteur du réseau de journalistes pour l’égalité, journalista. Ce réseau romand pour l’égalité dans les médias promeut un journalisme sans biais de genre dans les contenus et les rédactions.

Le journalisme façonne les perceptions et offre les clés de compréhension sur les enjeux contemporains. Être en phase avec les perspectives féministes fait évoluer la pratique professionnelle de toute l’activité et permet un changement positif pour l’ensemble de la société.

Cette table ronde réunit Laurène Daycard (journalopes), Manon Legrand (axellemag) et Pauline Vrolixs (journalista) qui incorporent l’expertise de genre dans leur travail afin de redéfinir le concept de « neutralité », éliminer les biais de genre et les préjugés inconscients dans leur couverture médiatique. Elles aborderont ensemble les défis d’un tel travail.

Modération

Valérie Vuille est directrice de l’association décadréE, qui s’engage pour plus d’égalité dans les médias à travers différents projets de formations, de sensibilisation et de recherche.

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Mercredi 22 novembre
19h00 - Genève Palais Eynard - Sur réservation

Événement organisé par le Festival Les Créatives avec le soutien de la Ville de Genève et de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles.

Une table ronde sur les représentations LGBTIQ+ dans les médias pour le Coming Out Day !

Une table ronde sur les représentations LGBTIQ+ dans les médias pour le Coming Out Day !


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Le 11 octobre prochain, pour le Coming Out Day, décadréE et la Fédération genevoise des associations LGBT s’allient à Alpagai pour vous proposer une table-ronde sur les représentations LGBTIQ+ dans les médias.

Depuis 2020, décadréE travaille sur le traitement médiatique des thématiques LGBTIQ+ pour sensibiliser les journalistes. Durant la table-ronde, nous présenterons les recherches menées par décadréE dont les besoins des jeunes LGBTIQ+ face aux médias !

Rendez-vous à 19h30 dans les locaux d’Alpagai : avenue Ritz 33, Sion, en bas des escaliers.

Table-ronde avec :
Sabrina Roh, journaliste au Nouvelliste
Cindy Giroud, porte-parole de la Pride Valais/Wallis et ancienne co-présidente d’Alpagai
Noémie Schorer, responsable de projet chez décadréE

Animation : Gaé Colussi, membre de la co-présidence d’Alpagai et responsable Suisse romande chez Pink Cross

Apéritif offert !

Pour en savoir plus sur les activités d’Alpagai : http://www.alpagai.ch/evenement/table-ronde-medias-et-thematiques-lgbtiq

Mercredi 11 octobre
Alpagai - Sion

Genre et politique

Genre et politique


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Publication du rapport 2023

Le rapport 2023 «Genre et politique» décrypte les représentations des politiciennes et des politiciens dans les médias romands. En amont des prochaines élections fédérales, sa publication attire l’attention sur certaines représentations médiatiques genrées persistantes. En effet, plus d’un quart des articles analysés reproduisent des biais de manière problématique dont 71% concernent des portraits de femmes. Pour y remédier, décadréE propose en complément au rapport de nouvelles recommandations à l’attention des médias afin d’accompagner le changement.

L’institut décadréE a suivi les élections genevoises de 2023 du Conseil d’État et du Grand Conseil et a analysé les représentations médiatiques des candidates et des candidats. Dans cette étude, il constate que les journalistes et les médias se préoccupent à ne pas reproduire de sexisme. Celui-là se révèle pourtant à l’analyse. Si les écueils sont rarement volontaires, ils se manifestent souvent par la reproduction des représentations sociales attendues selon le genre. Plus d’un quart des articles analysés reproduisent des biais de manière problématique dont 71% concernent des portraits de femmes.

Les principales observations de ces écueils relèvent que les stéréotypes persistent. Infantilisées, délégitimées et essentialisées, les femmes politiques sont dépeintes en leur défaveur.

  • Un vocabulaire renvoyant les femmes à leur jeunesse questionne leur maturité professionnel.
  • Un lexique conquérant en opposition avec les hommes fait apparaître les candidates comme une menace pour l’équilibre politique.
  • La focalisation sur leur essence féminine renvoie les femmes à des rôles passifs ou contre nature dans les milieux décisionnels.

Si les stéréotypes passent parfois inaperçus tant ils sont ancrés dans nos représentations, décadréE souligne l’importance de la sensibilisation et de la formation. Elles permettent de visibiliser les discriminations de genre et d’en comprendre les enjeux. Aussi la sortie du rapport 2023 est-elle accompagnée d’un livret de recommandations. Ce livret fournit aux journalistes des solutions pratiques proposant la création de nouveaux modèles : il rappelle que les médias peuvent être un formidable outil de déconstruction des stéréotypes de genre.

Ces publications ont été possibles grâce au soutien du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences du Canton de Genève.

Le rapport 2023  » Genre et politique » sur les représentations dans les médias

Télécharger le rapport➞

Le livret de recommandations sur les représentations des politiques

Télécharger le livret➞

En 2020, l’institut publie son premier rapport « Genre et politique » sur les représentations médiatiques des politiciennes et des politiciens pendant l’élection du Conseil administratif de la Ville de Genève. Cette étude a permis la première édition des recommandations à l’attention des journalistes sur les représentations des femmes dans les médias, aujourd’hui revues et augmentées. La nouvelle édition ainsi que le rapport 2023 «Genre et politique» sont disponibles librement sur le site web de décadréE.

Rendre visibles les sportives

Rendre visibles les sportives


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Rendre visibles les femmes dans les médias consiste aussi à parler des sportives.

Afin de contribuer à la reconnaissance des sportives pro, les médias doivent travailler à problématiser et visibiliser les enjeux d’égalité dans le sport. Les femmes sont d’ailleurs très peu présentes dans les rubriques sportives.

Les différences salariales entre les hommes et les femmes pratiquant un même sport de haut niveau n’est que la pointe de l’iceberg des inégalités relayées par la presse. Beaucoup de sportives doivent lutter pour être reconnues par leur fédération, leurs sponsors ou parfois pour pratiquer un sport. En effet, le développement du sport professionnel féminin est aussi lié aux représentations que la société se forge de ces pratiques. Jugées moins performantes, moins impressionnantes, moins fortes… moins intéressantes. Les médias jouent donc un rôle dans la construction et la reproduction de ces représentations. Alors, si on ne parlent pas d’elles, comment rendre visible les inégalités dans leur pratique sportive?

L’institut décadréE vous propose une série de productions médiatiques récentes qui rend visibles des sportives ainsi que les dédales à parcourir pour leur entière reconnaissance: le cas des lutteuses suisses.

Photographie de Joshua Richter pour le site web de l'association romande de lutte suisse féminine.

« Elles portent la culotte », Le Mag de la rédaction de Sport Dimanche, RTS, 03.09.2023

« Lutte féminine: un combat qui ne se borne pas au rond de sciure », Blog. Musée national suisse, 01.09.2023

« Les lutteuses suisses se battent pour faire valoir leur place », 20 minutes, 10.08.2023

« La lutte suisse, une tradition qui se conjugue progressivement au féminin », L’illustré, 29.07.2023

« Les jeunes lutteuses suisses espèrent gagner en visibilité à l’occasion de la Fête fédérale de lutte féminine qui se tient à Tramelan (BE) », le 19:30, RTS, 24.06.2023

Journée du matrimoine

Journée du matrimoine


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A l’occasion de la Journée du matrimoine organisée par la Ville de Genève, l’institut décadréE est présent à la Collective.

En plein cœur de la ville, la Collective ouvrira ses portes en 2026. Elle sera nichée dans un bâtiment qui, depuis 1885, a successivement été un immeuble de logements, de bureaux, et même un musée.

La visite de cet édifice est l’occasion de revenir sur cette histoire, de présenter les plans du réaménagement à venir ainsi que les objectifs de ce projet collectif ambitieux qui rassemble de nombreuses associations féminines et féministes actives dans la promotion de l’égalité, de la prévention des violences sexistes et de la lutte contre la précarité à Genève.

La Collective est un lieu unique en Europe qui rassemblera dès 2026 des logements, un café, une garderie, une bibliothèque, des prestations directes aux femmes*, des personnes trans et/ou non-binaires , ainsi que des espaces de co-working, des bureaux, un centre culturel.

La Collective est un projet porté par la Fondation Maison des femmes*, créée en 2022, qui a pour ambition de devenir une actrice de référence pour les questions d’égalité, de genre et de droits des femmes.

Site web de la Collective

Venez nous rencontrer le 9 septembre et profitez d’une des 3 visites du bâtiment avec des architectes.

En complément des nombreuses activités prévues dans le bâtiment, l’institut vous propose de découvrir l’exposition « Violence, des mythes à la réalité » autour de la BD « Le Seuil » de Fanny Vella. Parler des violences sexistes, c’est informer, sensibiliser et permettre à chacun et chacune de comprendre les enjeux et d’agir à temps.

Le Lab vous présentera de son côté son projet de capsules vidéos sur l’histoire des féminismes en Suisse romande, autour des archives du magazine féministe l’émiliE!

Le programme

Les associations membres du Réseau femmes* – Aspasie, Aux 6 logis, Camarada, décadréE, Découvrir, F-information, SOS Femmes, Viol-Secours, Voie F et We can Dance iT – organisent une variété d’activités autour de l’égalité et des questions de genre.

A 17h00, l’artiste féministe Catherin Schoeberl commence une performance gravée.
A 18h00, « Cris du corps », performances parlées de l’artiste de slam Klimte et l’artiste Anaïs Virg, organisées par BØWIE Gallery.

L’ensemble du programme de la Journée du Matrimoine sur le site de la Ville de Genève.

Samedi 9 septembre, en continu de 09h00 à 18h00
Visites guidées à 11h00, 14h00 et 16h00 Performances à 17h00 et 18h00 20 Boulevard des Philosophes Participation libre, sans inscription – Maximum 40 personnes par visite

Événement organisé par la Ville de Genève, le Réseau Femmes* et BØWIE GALLERY.

Ensemble pour vous accompagner vers le changement

Ensemble pour vous accompagner vers le changement


Révolutionnez votre communication : illustration, écriture, vidéo, prise de parole. Prenez conscience des enjeux de genre dans les contenus et participez à nos formations selon vos besoins.

Voici notre programme de cet automne.

Institut de recherches et de formations et laboratoire d’idées sur l’égalité dans les médias, décadréE propose des formations dans les domaines de la communication et écriture inclusives ainsi que traitant des thématiques égalité et médias.

L’institut propose également, au travers de son laboratoire, le Lab, des ateliers de réflexion et de création pour se familiariser avec le monde des médias.

DécadréE, à la fois ancré dans la réalité du terrain et attentif aux changements et aux tendances, enrichit ses compétences et ses ressources au travers de son pôle de recherche pour vous proposer des prestations actuelles et de hautes qualités.

ÉCRITURE CRÉATIVE

Ce qui nous fait avancer

Dans le cadre de la Semaine du Bénévolat, le Lab te propose deux ateliers pour mettre en mots ce qui nous pousse à nous engager.

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FORMATION AUX JOURNALISTES

Traitement médiatique de l’asile, du suicide et des violences sexistes

En mettant en perspective trois thématiques d’intérêt public, nous proposons de questionner l’impact des médias, leurs forces et les risques liés à la valorisation toujours plus rapide de l’information.

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EXPRESSION CRÉATIVE

Illustration, inclusivité et création de Zine

L’atelier propose une réflexion autour des visuels inclusifs et des représentations qui nous entourent, la façon dont nous les créons, choisissons et percevons.

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ÉCRITURE INCLUSIVE

Pour toucher un plus large public

Afin de vous familiariser avec la communication inclusive et l’intégrer à vos pratiques professionnelles, nous organisons, un cours conçu spécifiquement pour les métiers de la rédaction et de la communication.

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INITIATION AU PODCAST

Se lancer depuis sa chambre!

L’atelier présente les étapes de la création de podcasts et donne les clés pour pouvoir lancer ses premières créations sonores.

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INITIATION À L’ÉCRITURE JOURNALISTIQUE

Rédiger des articles plus représentatifs et inclusifs!

La formation à l’écriture journalistique explore les règles de base de l’écriture journalistique, mais également la préparation d’un article, le contact avec les intervenant-e-xs ou la vérification.

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PARLER EN CONFIANCE AUX MÉDIAS

Gagnez en assurance face aux médias et prenez votre place avec un message clair et impactant

Que se passe-t-il dans votre tête lorsque vous devez prendre la parole en public ou dans les médias ? Vous est-il déjà arrivé de refuser une intervention par crainte ou convaincue que vous n’étiez pas légitime ? Et si nous travaillons ensemble pour que vous gagnez en assurance ?

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ÉCRITURE INCLUSIVE NON-BINAIRE

Pour une langue qui inclut au-delà de la binarité

Avec une personne experte et concernée, décadréE propose une formation sur l’écriture inclusive non-binaire, pour (re)découvrir comment inclure toute personne au delà de la binarité et mettre en pratique des outils dans la langue.

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ÉCRITURE INCLUSIVE ET ACCESSIBLE

Une langue avec et pour chaque personne

Afin de vous familiariser avec l’écriture non-sexiste et accessible et l’intégrer à vos pratiques professionnelles, nous organisons un cours d’écriture incluant pratique et discussion. Cette formation est réalisée avec Vision positive, partenaire en matière de déficience visuelle.

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Les candidates font-elles peur?

Les candidates font-elles peur?


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Le traitement médiatique des candidates et candidats au Conseil d’Etat genevois

L’institut décadréE a suivi les élections genevoises au Conseil d’État et au Grand Conseil ainsi que la représentation dans les médias des candidates et des candidats. De manière générale, l’institut constate que les journalistes et les médias se préoccupent à ne pas reproduire de sexisme. Celui-ci se révèle pourtant à l’analyse du traitement médiatique des candidates et des candidats. Si les écueils sont rarement volontaires, ils se manifestent souvent par la reproduction des représentations sociales attendues selon le genre.

Est-ce que les candidates font peur? Du moins, les dernières élections qui ont eu lieu en Suisse romande se démarquent par un nombre de candidates plus élevé qu’auparavant. Pour le canton de Vaud, les élections du Grand Conseil de 2022 sont marquées par 39% de candidates, soit 5 points supplémentaires qu’en 2017 (1). A Genève en 2023, 39% de femmes figurent sur les listes de candidatures, pour 36,9% en 2018 (2). Or, si le taux de candidates progresse de quelques points à chaque élection, il est encore loin de la parité. De plus, cette progression est traitée par les médias comme une menace pour l’équilibre politique. Un vocabulaire guerrier ou infantilisant dépeint encore trop souvent les candidates en leur défaveur.

Après le monitorage des élections au Grand Conseil puis celui du Conseil d’État, voici l’analyse textuelle de la couverture des élections du Conseil d’État Genevois. Ce décryptage des portraits des candidat-es boucle le triptyque du monitorage des médias des élections genevoise de 2023. Cette étude est soutenue par le Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences du Canton de Genève.

Lire aussi : Les élections au Grand Conseil genevois et Élection du Conseil d’État genevois

Décryptage

Schématiquement dans les représentations médiatiques, les femmes sont définies par leur corporalité féminine, aussi les décrit-on physiquement beaucoup plus souvent. Les hommes sont définit par leurs actions, leurs expertises et réalisations étant mises en valeur. La publicité a depuis longtemps utilisé ces représentations, la presse aussi reprend ces stéréotypes.

Dans la publicité, les femmes montrent leurs corps, les hommes montrent le produit. (3)

Buvard Gaz / Eau chaude sur mesure (année inconnue)
Chaudières Pacific et Pierre Fix-Masseau (1958-1960)

Dans la presse, les femmes posent pour la photo, les hommes montrent leur travail.

Femina | édition du 29 août 2021
L’illustré | édition du 16 décembre 2020

De plus, la répétition de certains motifs reproduit des stéréotypes. A titre d’exemple, une interview de 2022 d’une journaliste télévisuelle revient sur ses tenues vestimentaires cinq fois dans l’article. Dès le chapô, à la légende d’une photographie puis trois des seize questions publiées, soit presque un cinquième des questions, abordent son apparence vestimentaire. Parler des vêtements de la personne interviewée n’est pas nécessairement sexiste mais l’insistance sur de telles thématiques peut le devenir, considérant que les femmes doivent forcément accorder plus d’importance à leur tenues que les hommes (4).

A cela s’ajoute l’utilisation de champs lexicaux spécifiques selon le genre représenté, qui peuvent également reproduire des stéréotypes. En 2020, décadréE analyse la couverture médiatique des élections du Conseil administratif de la Ville de Genève et constate que « 70% des articles portant sur des femmes contiennent un vocabulaire de l’émotion pouvant aller de la description d’émotions vives, voire incontrôlées « coup de sang », « passionaria », à la description d’émotions liées à l’amour. On parle ainsi de « coup de foudre » avec une région ou « d’épouser » un style, autant d’expressions absentes des articles représentant des hommes ».(5)

L’usage d’un vocabulaire genré, sexiste et dévalorisant est d’autant plus remarquable lorsque ce dernier est repris dans les titres, les mises en exergues et les chapôs. En effet, les passages mis en avant accentuent souvent les stéréotypes et jouent un rôle essentiel dans la reproduction du sexisme. Cette présente analyse permet donc de mettre en lumière les principaux phénomènes de discrimination liée au genre dans les représentations des candidates et des candidats.

Le traitement médiatique des candidates et candidats

Dans l’analyse des élections genevoises de 2023, plusieurs écueils sont retenus. Tout d’abord, le vocabulaire spécifiques au féminin ou au masculin est systématiquement recensé. Ensuite, l’institut de recherche a retenu toutes les citations de l’entourage : en les étudiant, il ressort qu’elles sont aussi fortement orientées par le genre. Enfin, les discriminations liées au genre touchent tout le monde et s’accompagnent d’autres forme de préjugés. Les hommes peuvent en être victimes, notamment s’ils ne correspondent pas aux critères attendus de la masculinité.

Pour réaliser cette analyse, vingt-cinq portraits, parfois suivis ou précédés d’un entretien, ont été décryptés.

Particularités des articles analysés

Vocabulaire orienté par le genre

Une représentation médiatique différenciée selon le genre renvoit les femmes et les hommes à des stéréotypes qui décrédibilisent en particulier les candidates. La distinction entre les hommes et les femmes assigne les personnes à des rôles genrés et les hiérarchise. Socialement, les hommes sont jugés plus nobles que les femmes, plus efficaces ainsi que plus légitimes en politique. C’est pourquoi, il est primordial de comprendre et détecter ces biais lexicaux afin de créer de nouveaux modèles en politique.

En 2020, l’étude de décadréE des représentations des candidat-es politiques dans les médias relève que le vocabulaire choisi diffère selon le genre des personnes portraiturées. Ainsi, 70% des portraits de candidates fait appel à un lexique émotionnel pour 36% des candidats et 50% des femmes sont décrites physiquement pour seulement 27% des portraits d’homme. Les mêmes schémas représentatifs se dessinent en 2023. Voyons de plus près les champs lexicaux les plus présents.

Les candidates sont plus concernées par un lexique infantilisant les renvoyant à une éternelle jeunesse professionnelle ou par la présence d’éléments adjuvants leur carrière. Le lexique infantilisant va même jusqu’à renvoyer une candidate à l’état de nourrisson, utilisant l’expression « biberonnée à la politique » pour parler de sa présence dans les sphères politiques. Par ailleurs, elles sont volontiers décrites comme de « jeunes femmes », leur scolarité étant également mentionnées, même lorsqu’elles ont une longue carrière derrière elles. Le terme « petite » remplace celui de « jeune », si ce second devient inadéquat à la situation. De leur côté, les candidats sont de « jeunes hommes » uniquement parce qu’ils ont moins de 30 ans et la mention de leurs études commence généralement à l’université.

Tant pour les hommes que pour les femmes la description de la « jeunesse » des candidat-es remet en question les compétences et capacités à exercer la fonction politique. Ce motif est largement accentué pour les candidates. La figure du « père » (ou d’autres personnes de l’entourage familial) représente un mentor essentiel ou un élément clé de leur carrière. Le mentor est également un élément narratif des carrière masculine mais bien moins prépondérant et, surtout, bien moins infantilisant.

Si les candidats ont aussi des mentors familiaux, ils sont toujours acteurs de leur carrière tandis qu’elles sont infantilisées.

Un bon nombre de portraits font par ailleurs allusion au caractère « belliqueux » des candidat-es, prêt-es à guerroyer pour un siège au Conseil d’Etat. Ce champs lexical était déjà présent dans 80% des portraits de candidates en 2020 contre 55% des portraits de candidats. Historiquement, la guerre est plutôt l’apanage des mâles. Dans ces cas de figures, des caractéristiques masculines sont empruntées pour décrire la compétitivité des candidates. Le vocabulaire du combat viril décrit ainsi désormais aussi des candidates. Or, son usage glisse parfois en leur défaveur : virilisées, elles en deviennent contre-natures, voire dangereuses pour l’équilibre politique. Ainsi, la candidate « fonceuse qui fait feu de tout bois » devient progressivement une « tueuse » et une « fossoyeuse ». Une autre est décrite comme la « combattante à l’assaut de l’exécutif ». Plus loin, on dit d’elle qu’elle « a de la peine à négocier ».

Taux de l’usage du vocabualire guerrier selon le genre de la personne.

Les femmes, dangereuses pour l’équilibre politique ? Un leitmotiv souvent repris par la presse quand il s’agit de couvrir des élections. Les femmes deviennent une menace pour les hommes en politique. La presse suisse en 2022 a largement véhiculé cette image de déferlante féminine menaçante pour les (hommes) politiques, les titres illustrant des femmes menaçant « les sièges masculins », allant jusqu’à craindre pour « leur existence politique ». Voici quelques exemples des titres couvrant l’actualité politique en matière d’égalité (6).

Exemple de titres parus lors de la couverture d’actualités politiques en 2022

Faire attention aux biais et aux clichés dans le vocabulaire utilisé. DécadréE recommande d’éviter les biais de genre dans l’écriture et d’utiliser un vocabulaire neutre ainsi que d’éviter de comparer les femmes avec les membres masculins de la famille et de ne pas l’utiliser afin d’interroger leur légitimité à prendre un poste de pouvoir.

Avis de l’entourage politique et professionnel

Afin de donner un caractère objectif, l’ajout d’avis externes permet de nuancer ou d’éclairer la narration des portraits et de sourcer leur parcours. Premier constat : seuls les hommes se passent de ces sources externes. Les journalistes insèrent dans tous les portraits de femmes un ou plusieurs avis. Second constat : si les avis sont bien souvent partagés et nuancés, le savoir-être des candidates est souligné dans 100% des articles, parfois modéré par la mention de leur expérience ou leur performance. A l’inverse, lorsqu’il s’agit de décrire les hommes, certaines sources se contentent d’énumérer leurs accomplissement et leurs réalisations sans un commentaire sur leur attitude.

Taux d’insertion d’avis de l’entourage et types de description

Les femmes sont perçues professionnellement au travers de leurs attitudes, soit leur savoir-être, et non au travers de leurs réalisations, un attribut très masculin. On définit les femmes pour leur nature féminine et non pour ce qu’elles font. Par ailleurs, « être femme » présuppose aussi que les thématiques « féminines » telles la conciliation des vies et l’engagement féministe soient inhérentes à leur nature. En d’autres termes, les questions d’interviews sont elles aussi orientées par le genre de la personne interviewée. Les thématiques « féminines » sont abordées de manière quasi systématique par les journalistes lors d’interview d’une femmes dirigeante ou de pouvoir (7).

Concernant le corpus analysé, sur les quatre entretiens de candidat-es (deux femmes et deux hommes), la thématique féministe est amenée dans deux d’entre eux. Interrogeant une candidate sortante, c’est la journaliste qui amène la thématique. Pour un autre entretien, c’est le candidat qui aborde spontanément dans sa réponse les questions d’égalité.

Si sept articles du corpus reproduisent de manière problématique des clichés sexistes, cinq concernent des portraits de femmes. A l’inverse, quatre articles seulement ne recensent aucune forme de problématique, soit deux portraits de femmes et deux portraits d’hommes. Pour considérer un article problématique parce qu’il reproduit du sexisme, il faut que :

  1. Plus de trois biais soient recensés;
  2. Un ou plusieurs biais soient répétés et soulignés ;
  3. Un biais ou plusieurs biais soient ouvertement sexistes ;
  4. La reprise de propos sexistes ne soit pas argumentée et remise en perspective.

Les biais, leur emplacement et leur récurrence dans les articles sont analysés selon une grille spécifique codée. Une fois recensés, les biais sont à nouveau analysées contextuellement, afin de détecter d’autres intentions narratives. A titre d’exemple, une métaphore vestimentaire revient dans plusieurs articles pour parler de manière figurée de la fonction de magistrat-e. Or, le vêtement n’est pas le même s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Les magistrats portent « le costume » tandis que les magistrates, « l’habit ». Simple coïncidence ou sexisme ordinaire ?

Toujours concernant la description de l’apparence des candidat-es, si elle a lieu, celle du physique des hommes se concentre sur les attributs masculins. Aussi mettra-t-on en avant une cravate, une stature imposante ou une « voix puissante ». Si l’accent descriptif des attributs physiques peut être sexiste ou dévalorisant pour les unes, il ne l’est pas forcément pour les autres, soulignant l’adéquation avec le milieu politique.

Visibiliser des femmes dans tous les domaines. DécadréE recommande de ne pas essentialiser l’expertise des femmes et des hommes et de prendre en compte la pluralité des domaines de compétences. Est-ce que l’article évite les stéréotypes de genre (associer les hommes avec un vocabulaire actif, les femmes avec un vocabulaire passif) ? Est-ce que la féminité est le focus central de l’article interrogeant une femme ?

Sexiste, mais pas que !

Les candidates ne sont pas les seules victimes de discriminations basées sur le genre car les représentations médiatiques genrées touchent aussi les candidats surtout si leur apparence physique ne correspond pas aux masculinités hégémoniques. Les mêmes écueils que pour les portraits de candidates se dressent : focus insistant sur l’apparence et valorisation du savoir-être. Si le sexisme n’épargne personne, en raison de la hiérarchie entre hommes et femmes qu’il crée, il n’est pas du tout valorisant d’être perçu avec les codes féminins pour un homme, notamment dans les milieux politiques. A l’inverse, il peut être gratifiant d’être décrite avec les codes masculins, pour autant qu’ils restent mesurés. D’où certainement l’abondance du langage guerrier pour certaines candidates.

A cela s’ajoute d’autres discriminations comme l’âgisme ou le classisme, par exemple, souvent entrecroisés. S’il semble raisonnable de questionner l’expérience d’un-e jeune candidat-e pour un poste de magistrat-e, la limite d’âge est cependant appréciée différemment selon le genre, mais également l’origine politique de la personne concernée. Il va de soi que la stratégie de communication des partis et des candidat-es a également un rôle non négligeable à jouer. Aussi la réitération de ces différenciations basées sur le genre réaffirme la présence encore contre-nature des femmes (et des moins de 30 ans) dans les sphères politiques et décisionnelles de l’État sans pour autant que l’article soit problématique en soi.

DécardéE recommande d’avoir conscience de l’importance des médias dans la construction des représentations. Réduire les femmes à leur genre, participe à effacer la diversité des vécus et des parcours et à invisibiliser les compétences de chaque femme. Lors de la description physique, demandez-vous si vous vous attardez sur des attributs soulignant le genre (cravate pour les hommes, couleur du rouge-à-lèvre pour les femmes) et demandez-vous si c’est essentiel au récit ?

Cette étude est possible grâce au soutien du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences du Canton de Genève.

Lire aussi Les élections au Grand Conseil genevois et Élection du Conseil d’État genevois.

EN SAVOIR PLUS

(1) Les chiffres de l’égalité – Vaud 2022, Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) et Statistique Vaud (StatVD)
(2) « Candidat, dis-moi d’où tu viens! », Tribune de Genève, 16.02.2018
(3) Le Sexisme dans la publicité française, Rapport de l’Observatoire de la publicité sexiste, 2019-2020, janvier 2021, Résistance à l’Agression Publicitaire.
(4) « Hannah Schlaepfer: «J’aimerais créer une émission politique au ton décalé» », L’Illustré, 10.03.2022.
(5) Étude décadréE, Genre et politique, représentation dans les médias, mars 2020.
(6) « Médiatisation des femmes politiques : grande absence ou surreprésentation?« , décadréE, 14.03.2023.
(7) Etude Mots-Clés pour SISTA X Mirova Forward sur Le traitement médiatique des entrepreneuses et dirigeantes, mars 2022.

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