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Couverture médiatique des sportives

Couverture médiatique des sportives


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Comment les rendre visibles dans tous les domaines

C’est bientôt le lancement des JO de Paris et, pour cette édition, la parité est de mise. DécadréE propose des recommandations pour leur couverture médiatique, applicables tout au long de l’année.

Les Jeux à Londres en 2012 sont les premiers où les femmes concourent dans tous les sports au programme. Aux Jeux à Rio en 2016, 45% des participant-es sont des femmes. Les Jeux Olympiques de Paris cette année sont les premiers à atteindre la parité sur l’aire de compétition! La couverture médiatique des compétitions des femmes est aussi primordiale car seuls 13% du contenu des rubriques sportives suisses leurs sont consacrés (2021).

Avec l’expertise de Nadia Bonjour, spécialiste en communication du genre dans le sport, décadréE propose quelques recommandations. Celles-ci sont issues des directives du Comité International Olympique pour une représentation égalitaire, équitable et inclusive des genres dans le sport.

Visibiliser les femmes dans tous les domaines

  • Lors de la préparation des articles et des publications, accordez aux femmes et aux hommes la même visibilité afin que les reportages les concernant soient équilibrés.
  • Féminisez les désignations de fonctions ou de métiers, les noms et les textes afin de rendre les femmes visibles.

Faire attention aux biais et aux clichés dans le vocabulaire et les images utilisées

  • Lorsque vous menez des interviews avec les athlètes ou commentez sur l’aire de compétition évitez les questions ou les déclarations sexistes ou orientées par le genre.
  • Renforcez le récit autour du sport féminin et des sportives via la narration afin d’améliorer la visibilité et la cohérence de la couverture.
  • Proposez des images actives, authentiques et respectueuses qui mettent en scène des sportives et sportifs en situation.

Télécharger les directives du CIO➞

Une grimpeuse à l'arrivée de la voie.
© IFSC https://planetgrimpe.com

Autres outils pour ne pas biaiser ses messages
Un livret de recommandations sur les représentations médiatiques des femmes. Il fournit aux journalistes des solutions pratiques proposant la création de nouveaux modèles : il rappelle que les médias peuvent être un formidable outil de déconstruction des stéréotypes de genre.
Représentation méditaique des femmes➞

Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ont vu la participation d’athlètes ouvertement transgenres et non binaires pour la première fois. Voici des recommandations générales pour le traitement médiatiques des thématiques LGBTIQ+, entre autres des recommandations spécifiques sur les questions trans* et non-binaires.
Traitement médiatique des questions LGBTIQ+➞

Photographies: Sky Brown, pour le skateboard et Natalia Grossman en grimpe.

Table-ronde Transidentités & Médias

Table-ronde Transidentités & Médias


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La Jeunesse Socialiste Genevoise organise une table-ronde sur les transidentités dans les médias et a invité décadréE pour le panel !

DécadréE présentera quelques chiffres, éléments et recommandations de sa recherche sur le traitement médiatique des thématiques LGBTIQ+ en Suisse romande.

Le panel se compose également de Léon Salin (activiste et créateur de contenu), ainsi que de Mica Palaz (UNIGE).

La table-ronde sera modérée par Yasmine Berrada, membre de la Jeunesse Socialiste Genevoise.

Un apéro suivra l’événement.

Mercredi 19 juin
Maison des Associations (MIA), Salle Biko, 15 rue des Savoises - Genève 18h30

Journées du matrimoine 2024

Journées du matrimoine 2024


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DécadréE participe aux Journées du Matrimoine de Genève qui ont lieu du 6 au 8 septembre! Venez à notre rencontre autour de deux événements.

Web-série « Dans les yeux d’Émilie »

En avant-première, la diffusion de la websérie « Dans les yeux d’Émilie » créée par les jeunes du Lab de décadréE à partir des archives du magazine féministe genevois l’Émilie, édité entre 1912 et 2009 !

Vendredi 6 septembre
La Collective, Rue Pearl-Grobet-Secrétan 4 - Genève Dès 18h00

Retrouvez-nous directement à La Collective!

La projection sera suivie d’une table ronde sur les réseaux féministes.

Sur inscription : en savoir plus

Jeu Memory revisité par décadréE

Nous proposons de questionner de manière ludique les différences entre le patrimoine et le matrimoine, les réseaux masculins et féminins.

De 14h à 17h, nous serons là pour vous accueillir, jouer et discuter de ces thématiques. Passez quand vous voulez !

Dimanche 8 septembre
Musée d’ethnographie, Boulevard Carl-Vogt 65 - Genève De 14h00 à 17h00 en continu

Des activités proposées avec le soutien du Service Agenda 21-Ville durable  de la Ville de Genève dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

Masculinités dans la presse

Masculinités dans la presse


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Offre de stage

Assistant-e-x de recherche du programme média (50% durant 6 mois)

DécadréE est un institut de recherches et de formations, ainsi qu’un laboratoire d’idées, sur l’égalité dans les médias. En automne 2024, nous proposons un stage dans le cadre de notre programme média ayant pour objectif la sensibilisation et la recherche autour des masculinités dans la presse.

Tâches durant le stage (voir aussi le document joint « Cahier des charges ») :

  • Création d’une revue de la littérature
  • Établissement d’une méthodologie et d’une question de recherche
  • Analyse des articles
  • Création d’une base de donnée selon les critères sélectionnés
  • Rédaction d’un rapport de 15 pages expliquant les principaux constats de l’analyse
  • Participation à la mise en place d’une formation et des recommandations sur ces questions pour les journalistes
  • Participation à la vie de l’association

Profil souhaité :

  • Formation en cours en études genre, sciences sociales ou cursus équivalent
  • Compétences sur les questions d’égalité de genre (et des masculinités)
  • Connaissances du monde des médias (type presse), un plus
  • Avoir eu une introduction aux méthodologies quantitatives (statistiques basiques, graphiques, pour l’analyse et le rapport), un plus

Modalités du stage :

  • Durée de 6 mois, d’octobre 2024 à mars 2025 (environ)
  • Taux de travail : 50% soit 20 heures/semaine
  • Salaire : 750 CHF brut pour un 50%
  • Lieu du stage : Rue de la Coulouvrenière 8, 1204 Genève (les locaux sont partagés avec d’autres associations)
  • 5 semaines de vacances + la fermeture administrative entre Noël et Nouvel An
  • Horaires de travail flexibles, en accord avec la responsable du stage

Selon la loi en vigueur dans le Canton de Genève, la personne engagée comme stagiaire doit remplir une de ces trois conditions et une convention tripartite sera signée :

  1. Effectuer le stage dans le cadre d’une formation académique certifiante (le stage est nécessaire à l’obtention du diplôme et validé par des crédits ECTS)
  2. Effectuer le stage dans le cadre d’une formation professionnelle
  3. Effectuer le stage dans le cadre d’une insertion socioprofessionnelle

Étant une association avec peu de moyens, merci de postuler uniquement si vous correspondez à une de ces trois catégories.

Délai de postulation :

  • Merci de nous envoyer CV (photo non nécessaire) + lettre de motivation jusqu’au dimanche 16 juin 2024  à info@decadree.com avec pour objet « Candidature stage masculinités »
  • Nous vous ferons un retour la semaine du 24 juin et les éventuels entretiens auront lieu dès le 2 juillet.

En cas de questions, n’hésitez pas à nous contacter à info@decadree.com

Avec la volonté d’effectuer un recrutement respectueux, nous ne demandons pas de copies de diplômes ou de certificats de travail/bénévolat et nous invitons les personnes qui postulent à le faire avec leur prénom d’usage.

Comment parler d’une personne non-binaire ? Le cas de Nemo

Comment parler d’une personne non-binaire ? Le cas de Nemo


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Décryptage

Depuis la finale de l’Eurovision samedi dernier, des dizaines d’articles sont parus et ont parlé de Nemo, l’artiste qui a représenté la Suisse et lui a offert la victoire avec la chanson “The Code”. Plusieurs articles entourant sa participation et les demi-finales avaient déjà été publiés avant.

Comment parler d’une personne non-binaire ? Le cas de Nemo

Nemo est une personne non-binaire qui a fait son coming out publiquement en novembre 2023. La plupart des articles souligne la non-binarité de Nemo, ce qui permet une visibilité et une représentation pour les personnes non-binaires. Les médias mettent ainsi en avant la diversité de la société. Néanmoins, il convient de ne pas simplement nommer son identité non-binaire, mais également de la respecter dans l’écrit.

En effet, durant son coming out Nemo a précisé utiliser les pronoms anglais they/them mais que la simple utilisation de son prénom, sans pronom, lui convenait également. Pourtant, bon nombres d’articles de presse n’utilisent pas le pronom “iel” (actuellement l’équivalent français de they) ni son prénom, mais le pronom “il”, ce qui revient à mégenrer Nemo (utiliser un genre qui n’est pas celui de la personne, ce qui ne respecte pas son identité est violent).

  • Nous relevons par exemple ce paragraphe publié dans une news ATS du 12 mai 2024 :“Le jeune artiste, genré « iel », vit entre Bienne et Berlin. « Je me sens très bien dans les deux villes et j’aime y vivre. […]« , a-t-il dit dans une interview parue dans le journal Coopération.”. Les journalistes ont précisé que Nemo utilisait le pronom “iel” mais ont pourtant écrit “a-t-il dit”. De plus, quelques lignes plus bas, il est question du “jeune homme”, formulation qui nie complétement son identité. D’autres news ATS reprenaient néanmoins le pronom “iel”.
  • Un article du journal Le Temps publié le 9 mai décrypte la chanson “The Code” et les questions de non-binarités, pourtant l’article genre Nemo à chaque fois au masculin (musicien, chanteur, il).
  • Enfin, durant l’émission, sur la RTS, Jean-Marc Richard a dit que “Nemo est un ‘iel’ exceptionnel”. “Iel” est un pronom, pas un nom et est donc à utiliser comme tel. On ne dirait pas “Jean-Marc Richard est un il exceptionnel”, nous dirons “Jean-Marc Richard est un être exceptionnel ou une personne exceptionnelle”.

Ainsi, nous voyons que les journalistes font face à certaines difficultés dans le cadre du traitement médiatique des personnes non-binaires. Ce qui a été également relevé par le magazine 360. Un manque de cohérence existe donc au sein même des articles  et à l’intérieur des rédactions, ce qui dénote un manque de sensibilisation et de directives claires à l’interne. Pourtant, le cas d’une personne non-binaire médiatisée n’est pas nouveau, l’artiste Sam Smith avait par exemple fait son coming out non-binaire en 2019.

Ainsi, comment faire en tant que journaliste pour respecter l’identité de la personne ?

Voici quelques stratégies pour un traitement médiatique respectueux des personnes non-binaires.

Tout d’abord, il faut connaître le pronom que la personne utilise. Si ce n’est pas possible de le demander car vous ne l’interviewez pas, il est possible de trouver cette information par exemple sur le site de l’artiste, dans la bio Instagram, dans la biographie dans les documents officiels, ou parfois sur wikipédia, pour les célébrités, ou encore dans d’autres articles de presse (mais attention à ne pas reproduire l’erreur de collègues).

Il convient ensuite d’utiliser ce pronom. Si votre ligne rédactionnelle n’accepte pas le pronom “iel” (bien qu’il soit défini dans Le Robert depuis l’automne 2021), vous devez utiliser des stratégies rédactionnelles pour ne pas mégenrer la personne concernée : utiliser son prénom, ou trouver d’autres tournures de phrases.
  • Dans un article du Matin Dimanche du 5 mai, il est dit que Nemo utilise le pronom “iel” mais que le journaliste va plutôt utiliser son prénom dans l’article, donc il y aura des répétitions. Si la plupart des accords au masculin le mégenre, le début de l’article montre une première sensibilisation.

Effectivement, le français étant une langue très genrée, au delà du pronom, il y a les mots et les accords auxquels il faut faire attention. A nouveau, bien que binaire, la langue française reste riche et il existe bon nombre de synonymes épicènes qui permettent de ne pas mégenrer la personne.

  • Le chapô d’un des articles de la Tribune de Genève du 7 mai montre par exemple qu’il est possible de donner les informations de base (titre, sujet, etc.) sans mégenrage : “Nemo représentera la Suisse à l’Eurovision 2024 avec «The Code». Retour sur la genèse de ce morceau qui raconte le voyage personnel de l’artiste non binaire.”.
  • C’est également le cas dans ce paragraphe d’un article du 24 Heures du 12 mai : “C’est auréolé de rose et des étoiles européennes que le pays a versé tard samedi, après une soirée incroyable marquée par la victoire de Nemo à l’Eurovision Song Contest. L’artiste originaire de Bienne – cumulant les «twelve points» à l’heure des résultats puis l’adhésion du public – a offert à notre pays sa troisième victoire, après Lys Assia en 1956 et Céline Dion en 1988. Nemo a surtout ouvert une brèche dans ce concours qui constitue le troisième événement télévisuel au monde en termes d’audience.”.
  • Ou encore cet article du 10 mai sur le site lematin.ch qui ne mégenre pas Nemo. Ce que ces derniers exemples montrent, c’est qu’il est possible de jouer avec la langue pour respecter l’identité de genre de Nemo, même si la ligne rédactionnelle de votre média est limitante.
Ainsi, il convient de favoriser les termes tels que l’artiste ou l’interprète plutôt que le chanteur, ou encore “originaire de Bienne” plutôt que “le Biennois”, le participe présent “Représentant la Suisse, ...” plutôt que “le représentant”, etc. Certains adjectifs tels que enthousiaste, dynamique, etc. ou certaines reformulations (“avec beaucoup d’émotions” à la place de “ému”) peuvent être utiles dans ce cas.

DécadréE travaille sur le traitement médiatique des thématiques LGBTIQ+ depuis fin 2020 et fait une veille de 19 médias romands. Nous avons pris des exemples parlant, sans volonté de pointer une rédaction (ou des journalistes) plus qu’une autre. Nous souhaitons montrer le manque de sensibilisation qui existe sur ces questions et proposer des outils concrets pour aider les journalistes pour un traitement plus respectueux des identités non-binaires. Nous proposons ainsi un lexique et un livret de recommandations sur les questions LGBTIQ+.

Télécharger le lexique ➞

Télécharger le livret de recommandations ➞

Le travail de veille médiatique des thématiques LGBTIQ+ de décadréE est soutenu par le Canton du Valais, le LGBTI Youth Fund, la fondation oak, Tides foundation.

Prix de la communication inclusive: des récompenses pour l’Unil, les TPG et le CSP Vaud.

Prix de la communication inclusive: des récompenses pour l’Unil, les TPG et le CSP Vaud.


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Lausanne, le 30 avril 2024 – communiqué

Le Prix de la communication 2024 s’est conclu le 30 avril au soir par une cérémonie au Tibits Lausanne, devant une trentaine de personnes issues des milieux de la communication et de l’égalité. Cette deuxième édition a rassemblé sept campagnes shortlistées, réparties en deux catégories. «Le marché de la communication ne progresse pas de façon linéaire, estime Valérie Vuille, directrice de DécadréE et organisatrice du concours. Certaines structures qui ont participé en 2023 n’ont pas eu de nouveaux projets à montrer cette année, alors que de nouvelles institutions ont connu leur première participation.»

Deux campagnes récompensées

Dans la catégorie ouverte aux campagnes sur le thème de l’égalité, le prix a été attribué à l’Université de Lausanne pour sa campagne Out of the box. Cette action qui mêle affichage, rencontres et expérience personnelle visait à changer les regards envers les personnes LGBTIQ+.

«Nous avons récompensé cette action à la fois pour ses objectifs ambitieux et pour son approche engagée. Le parti pris visuel est fort et cette campagne est très complète. Elle a d’ailleurs été réalisée en mobilisant l’expertise d’associations et d’équipes scientifiques», a déclaré Héloïse Roman, Chargée de projets égalité à la Ville de Genève et membre du jury.

La seconde catégorie était ouverte aux campagnes appliquant les bonnes pratiques de l’inclusivité, tout en poursuivant d’autres objectifs. Ce sont les TPG et leur campagne «Versus» qui ont remporté le prix. Cette action réalisée par l’agence Cavalcade met en scène des situations qui opposent usager-es des transports publics et automobilistes.

Joëlle Moret, déléguée à l’égalité de la Ville de Lausanne et membre du jury, souligne que «les situations proposent une bonne mixité, tout en adoptant un langage inclusif. Cette approche comporte l’avantage de faire avancer assez discrètement l’inclusivité dans une campagne à vocation commerciale.»

Un jury des jeunes

C’était la nouveauté de cette année: un jury composé de trois jeunes en formation dans les domaines de la communication et des médias a décerné un prix coup de cœur. Ce dernier a été remis au CSP Vaud, pour sa série de vidéos de sensibilisation aux conséquences financières et personnelles d’une séparation ou d’un divorce. «Les personnages sont non genrés et non racisés, ce qui laisse libre court à l’imagination et permet donc la représentation d’un large panel de personnes. Le langage est ouvertement inclusif, notamment avec l’utilisation des mots «parent» et «parent gardien» et le doublet «avocat ou avocate», ce qui permet de visibiliser l’égalité des genres dans le discours de l’institution qui entend ainsi lutter contre les stéréotypes», a souligné Joanie Perrenoud, étudiante en Sciences de l’information et de la communication et sociologie à l’Université de Neuchâtel.

Sept campagnes shortlistées

Le jury officiel et le jury des jeunes ont dû faire leur choix parmi sept campagnes réparties entre les deux catégories.

Catégorie «Campagnes pour l’égalité»

  • Université de Lausanne (récompensée)
  • Université de Genève pour sa campagne contre le harcèlement et les discriminations fondées sur le genre et l’orientation sexuelle et affective. Réalisation: Baston!
  • Bureau de l’égalité de l’Etat de Vaud pour sa campagne contre les violences domestiques “victime de violence à la maison?”. Réalisation: 23 bis.
  • Office cantonal de l’égalité et des libertés de l’Etat du Valais pour son plan d’action cantonal de lutte contre les discriminations vécues par les personnes LGBTIQ. Réalisation: Keran.

Catégorie «Toutes campagnes»

  • TPG (récompensé). Réalisation: Cavalcade
  • CSP Vaud (récompensé par le jury des jeunes)
  • Unisanté pour sa campagne de prévention contre le tabagisme. Réalisation: Cartoonbase

Pour être shortlistées, les campagnes présentées devaient correspondre à une liste de critères de validation mise en place par DécadréE.

Le jury officiel réunissait des professionnelles de l’égalité et des représentants des métiers de la communication:

  • Valérie Vuille, directrice de DécadréE
  • Joëlle Moret, Déléguée à l’égalité et à la diversité à la Ville de Lausanne
  • Héloïse Roman, Chargée de projets égalité à la Ville de Genève
  • Vincent Antonioli, membre du comité et président de la commission régionale Suisse romande de KS/CS Communication Suisse
  • Romain Pittet, coprésident de la Société romande de relations publiques (SRRP)

Le jury des jeunes réunissait trois personnes de moins de 25 ans qui suivent actuellement une formation dans les domaines de la communication ou des médias:

  • Joanie Perrenoud
  • Kaziwa Raim
  • Velia Ferracin

Contact

Valérie Vuille, directrice de DécadréE
076 567 03 23
valerie.vuille@decadree.com

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Menacer ou simuler un suicide: une violence psychologique

Menacer ou simuler un suicide: une violence psychologique


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Le 22 avril les médias annoncent que le chanteur Kendji Girac est hospitalisé. L’enquête nous apprendra plus tard que c’est le chanteur lui-même qui s’est infligé la blessure. De nombreux médias mentionnent en outre des tensions et des nombreuses “disputes” se déroulant au sein du couple. Plus encore, ces mêmes articles mentionnent des menaces déjà formulées par le chanteur et des gestes violents (taper contre les murs, briser des objets). Aucun pourtant ne rattache la simulation de suicide, la menace et les objets brisés à des violences psychologiques.

Violences psychologiques et menace de suicide

La violence psychologique peut prendre des formes diverses : propos dénigrants ; humiliations ; interdictions répétées ; contrôle sur les vêtements, les activités, le portable et sur les relations familiales et amicales ; comportements agressifs ; ou encore menaces verbales ou physiques. Les comportements agressifs, comme jeter des coups de poing au mur ou casser un meuble en présence des victimes, sont également des violences psychologiques.

Il s’agit d’une violence très présente au sein des couples. Elle instaure notamment une emprise sur les victimes.

Or, à la vue des faits rapportés, tout laisse à croire qu’ils sont bel et bien liés à de la violence psychologique.

En effet, l’outil du violentomètre proposé par plusieurs structures pour évaluer son couple mentionne la menace de suicide dans les hauts degrés de danger.

Plus encore, en Espagne la menace de suicide tient une place phare dans le VioGèn, outil informatique permettant à la police de lutter contre les violences de genre en évaluant les risques de récidive.

Le traitement médiatique des faits

Le premier élément qui choque à la lecture des articles portant sur l’affaire est l’absence du questionnement sur la violence au sein du couple. Les articles mentionnent “les disputes”, ainsi que les autres formes de violences présentes sans jamais les nommer.

Plus encore, d’autres articles partent dans des formes de romantisation en mettant en avant la passion qui lierait le couple, allant jusqu’à parler de “suicide passionnel”. Or la crise suicidaire, s’il elle a lieu, ne peut pas se réduire à un seul élément mais doit être comprise comme multifactorielle. De plus, la violence n’est pas une question d’amour, mais de contrôle et d’emprise.

Une occasion manquée

Le traitement médiatique de l’affaire est problématique et c’est une réalité dommageable. La violence psychologique est fortement invisibilisée dans les médias. Seulement 11% des articles analysés en 2022 par Décadrée parlaient de la notion d’emprise. Cette affaire aurait ainsi pu être l’occasion de sensibiliser et de faire intervenir des expert-es sur ces questions.

Sexual Harassment Awareness Day 2024

Sexual Harassment Awareness Day 2024


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DécadréE hors les murs

L’Université de Neuchâtel convie le 25 avril l’institut décadréE et Unisanté pour éclairer les différents aspects du sexisme et du harcèlement sexuel numériques. Cette discussion a lieu dans le cadre de la campagne nationale contre le harcèlement sexuel dans les milieux académiques suisses.

DécadréE reviendra sur un des résultats de son rapport 2023  « Genre et politique » qui explique les risques d’une exposition médiatique. Prendre la parole dans les médias, s’exprimer sur les réseaux sociaux comportent aussi des dangers.

En effet, certaines personnes subissent des campagnes de haine, reçoivent des messages toxiques voire des menaces, parce qu’elles prennent la parole et exposent leurs opinions ou leurs idées. Les femmes et les personnes minorisées sont particulièrement victimes de ces violences. Elles sont délégitimées et silenciées sur les plateformes de commentaires rendant complètement stérile les débats.

Jeudi 25 avril
12h30-14h00 – Neuchâtel Événement ouvert à toute la communauté universitaire, entrée libre. UniNE, Premier-Mars 26, salle C45

En savoir plus
Et pour découvrir la campagne nationale : SH2024

Exclusive, l’écriture inclusive?

Exclusive, l’écriture inclusive?


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Décriée ou encensée, l’écriture inclusive fait l’objet de vifs et nombreux débats. Parmi les enjeux de cette évolution de l’usage de la langue française figure une meilleure représentativité des personnes composant la société.

© Stafeeva / Adobe Stock

DécadréE et Vision Positive co-rédigent un article sur REISO, la Revue d’information sociale, et proposent de revenir sur les débats autour de l’accessibilité de l’écriture inclusive. Les autrices, Valérie Vuille et Céline Witschard sont également les intervenantes de la formation proposée deux fois par an pour une écriture inclusive et accessible. La prochaine session aura lieu le 18 avril prochain.

Découvrez l’article complet directement sur le site web de REISO.


Vision Positive est une entreprise spécialisée dans le conseil, la formation et l’accompagnement de projets autour de la communication accessible, mais aussi de la médiation culturelle accessible et de l’accueil des publics à besoins particuliers et des enjeux liés à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société. Vision Positive et sa fondatrice et directrice Céline Witschard, malvoyante de naissance, ancienne journaliste RP et enseignante, s’engagent pour une société inclusive et plurielle à tous les niveaux.


Interdisciplinaire, la revue REISO s'intéresse à l'action sociale et à la santé publique en Suisse romande.

Assemblée générale 2024

Assemblée générale 2024


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L’Assemblée générale de l’association décadréE se tiendra le 23 avril 2024 à 18h30 à la Collective

Nous aurons le plaisir de vous présenter les perspectives et stratégie 2024 de décadréE ainsi que nos grande actions de 2023 qui ont rayonné en Suisse romande et au-delà.

Pour toute personne intéressée à participer, nous vous invitons à nous écrire. C’est avec plaisir que nous vous accueillons.

Pour plus d’info : aurelie.hofer@decadree.com

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