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Jeunes & représentations LGBTIQ+ dans les médias : résultats

Jeunes & représentations LGBTIQ+ dans les médias : résultats


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Que pensent les jeunes LGBTIQ+ du traitement médiatique des questions LGBTIQ+ en Suisse romande ?

Du 17 mai au 31 décembre 2022, nous avons questionné les jeunes LGBTIQ+ de Suisse romande (et leurs ami-e-x-s) pour leur demande leur avis sur le traitement médiatique des questions LGBTIQ+.

En vue du 17 mai 2023, nous vous invitons à découvrir leurs réflexions et leurs besoins dans les résultats de notre sondage ci-dessous. Encore un énorme merci à elleux pour leur participation !

Comment avons-nous récolté les résultats du sondage ?

  • Publics cibles visés : jeunes qui s’identifient comme LGBTIQ+, ou qui s’intéressent à ces thématiques
    jusqu’à 25 ans, en Suisse romande (canton de Berne compris)
  • Échantillon : 97 réponses obtenues
  • Réponses à des questions en ligne
  • Diffusion sur les réseaux sociaux et par mail, du 17 mai 2022 à décembre 2022 via les groupes jeunes
    des associations LGBTIQ+ de Suisse romande ou via les associations LGBTIQ+ de Suisse romande
  • 20 questions, tant qualitatives que quantitatives

Ce sont 97 jeunes LGBTIQ+ et leurs ami-e-x-s de toute la Suisse romande qui ont répondu à nos questions.

Comment s’informent les jeunes ?

Les réponses nous indiquent qu’iels ne s’informent pas qu’à travers des médias dits « traditionnels », mais qu’iels entendent « médias » au sens large du terme (Youtube, comptes instagram, sites internets associatifs et militants, podcast, etc.). Par ailleurs, 70 participant-e-x-s nous ont indiqué lire ou regarder des médias spécifiquement LGBTIQ+ (par exemple 360.ch, Komitid, Paint, Revue Well, Well, Well), contre 27 qui ne le font pas.

L’importance des médias sur ces questions…

Les jeunes trouvent en majorité qu’il est important que les médias traitent des thématiques LGBTIQ+ :

  • 72 disent que c’est très important
  • 24 disent que c’est assez important ou important
  • 2 estiment que c’est peu important
  • 1 n’estime pas important du tout

… mais une marge d’amélioration est nécessaire

Iels estiment que les médias ont une marge d’amélioration quant à la manière dont ils traitent de ces questions, et proposent des pistes de solution.

A la question, « Les médias traitent-ils correctement des questions LGBTIQ+ ? »
46 disent que pas tout à fait
32 disent plus ou moins
16 disent pas du tout
3 disent oui

Parmi les points à améliorer, les jeunes formulent des pistes de solutions :

  • Un langage plus approprié et correct, correspondant aux réalités
  • Une visibilité plus grande
  • Davantage laisser la parole aux personnes concernées
  • Voir ou lire des histoires de la « vraie vie », qui « finissent bien », pas qu’en lien avec les discriminations ou les violences, comme « tomber amoureux, avoir des enfants »
  • Plus de diversité dans les histoires racontées
  • En particulier sur les questions trans* et non-binaires : éviter le mégenrage et l’utilisation du « deadname », des sujets moins axés autour d’un débat d’opinions type « pour ou contre », lire ou voir des histoires de parcours de vie positifs
  • Davantage visibiliser les personnes plus vulnérables au sein de la communauté LGBTIQ+ : personnes non-binaires, personnes réfugiées, etc.

Les médias, une aide pour les jeunes LGBTIQ+ ?

Les résultats montrent également que les reportages, articles et histoires dans les médias sur les questions LGBTIQ+ sont importants pour les jeunes LGBTIQ. Même si les sujets médiatiques leur parlent, ils ne semblent pas décisifs dans leur questionnement ou coming out, mais restent importants. En effet, pour 61 des jeunes, les médias ont aidé face à ces questions. L’importance de l’exemplarité du traitement médiatique est donc ici à souligner, de même que le besoin d’identification.

Réponses à la question : « Est-ce que les reportages ou les histoires présentés par les médias sur les personnes LGBTIQ+ te parlent ? »

  • 36 disent un peu
  • 31 disent pas mal
  • 20 disent beaucoup
  • 5 disent totalement
  • 5 disent pas du tout

Réponses à la question « Est-ce que les reportages ou histoires te permettent de t’y identifier ? »

  • 35 disent un peu
  • 29 disent pas mal
  • 14 disent beaucoup
  • 7 disent complètement
  • 8 disent pas du tout
  • 4 disent que la question ne s’applique pas (jeune non-LGBTIQ+ directement)

Réponses à la question « Est-ce que les médias au sens large t’ont aidé-e-x dans ton questionnement ou ton coming-out ? »

  • 37 disent un peu
  • 24 disent totalement
  • 29 disent pas du tout
  • 7 disent que la question ne s’applique pas

 

Quel est le profil des jeunes qui ont répondu au sondage ?

Âge

Identification liée à l’identité de genre

Identification liée à l’orientation sexuelle et/ou affective

Ce sondage a été fait dans le cadre du programme média de décadréE et plus spécifiquement pour son projet de sensibilisation des journalistes au traitement médiatique des thématiques LGBTIQ+, en collaboration avec la Fédération genevoise des associations LGBT.

Culture du viol, quel rôle des médias?

Culture du viol, quel rôle des médias?


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Exposition

Violences des mythes à la réalité

Table ronde

23 novembre, 19h00 Espace Création, rue de la Dixence 10, Sion (Pass covid requis)

En présence du Conseiller d’Etat Mathias Reynard. 

5 ans après #metoo les chiffres des violences sexistes ne cessent d’augmenter en Suisse. Fort de ce constat, l’Institut DécadréE sort à l’occasion du 25 novembre 2021 un rapport révélant la permanence de la culture du viol dans les représentations collectives. Alors que d’un côté, la mobilisation continue, dans les médias les termes « drame passionnel » et « dérapage » côtoient le terme « féminicide ». Quelle est la responsabilité des médias? Doivent-ils jouer un rôle de sensibilisation? Comment une fois pour toute déconstruire ces discours?

Cette discussion nous permettra d’explorer cette thématique jusqu’alors très peu débattue.

Exposition

15 nov. au 5 dec. , Librairie La Liseuse, Rue des Vergers 14, Sion

Découvrez l’exposition, « Violences des mythes à la réalité » autour de la BD le Seuil de Fanny Vella.

Vernissage : Mercredi 17 novembre à 18h30 en présence de DécadréE et du Collectif Femmes* Valais.  (certificat covid requis) 

Des témoignages récoltés par l’association Cœur de Guerrières seront partagés

La Bande Dessiné « le Seuil », de Fanny Vella aux éditions Bid Pepper

Empêtrée dans une relation toxique avec son conjoint, Camille se renferme sur elle-même. Elle est pourtant très entourée mais la pression exercée par son bourreau la paralyse. Peu à peu son entourage s’inquiète et lui tend la main pour la soustraire à ses chaînes invisibles.

Mais on ne retiendra pas que c’est une histoire de violences conjugale et de manipulation émotionnelle, on ne se focalisera pas non plus sur l’histoire d’amour avec Sam qui se dessine peu à peu sur fond de secrets et de malentendus. Le plus important dans cette histoire ce sont les mains tendues ; celles qui sont évidentes, et les plus discrètes, qui, sans bruit, aide l’égo à se relever. C’est donc une histoire de mains tendues (dans tous les sens du terme), et de seuil : celui de la tolérance, mais aussi celui à franchir pour trouver la sortie.

Découvre les vidéos accompagnant l’exposition

Ces structures soutiennent notre projet 

Brunch & théâtre-forum

Brunch & théâtre-forum


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Quand les publicités prennent vie

Brunch & théâtre-forum

 

Samedi 20 novembre

11h00 à 14h00

 

Elles popent sur notre chemin, nos ordinateurs, nos téléphones portables et s’imposent à notre quotidien. Les publicités sont partout et le sexisme y est encore présent.

L’institut DécadréE vous propose un atelier de théâtre forum pour reprendre une posture active face à des contenus trop souvent problématiques. Grâce aux intervenantes de DécadréE et à une équipe de comédien-ne-x-s, vous pourrez questionner les interprétations et les stéréotypes sexistes véhiculés par des publicités vues dans l’espace public à Genève et imaginer de nouveaux scénarios, pour une communication plus inclusive et égalitaire.

 

Brunch (optionnel) dès 11h, 22 CHF (boisson chaude, jus d’orange, tartines sucrées, pain, fromages et jambon – option végétarienne possible)

Théâtre-forum dès 12h, gratuit

Les 4 Coins, Rue de Carouge 44, 1205 Genève

Réservation conseillée auprès de noemie.schorer@decadree.com

 

Texte et jeu :

Giulia Belet

Arnaud Mathey

Thaïs Venetz

 

Modération :

Noémie Schorer et Valérie Vuille de l’institut DécadréE

 

Cet événement est soutenu par la Ville de Genève et proposé dans le cadre de la campagne « Objectif Zéro sexisme dans ma ville », qui est également en partenariat avec le festival Les Créatives !

 

 

Table-ronde « Sexisme et publicité »

Table-ronde « Sexisme et publicité »


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Sexisme et publicité, inséparables ou obsolètes ?

9 novembre 2021

18h30 à 20h30

Stéréotypes et sexisme sont toujours présents dans les publicités. Encore aujourd’hui, de nombreuses études montrent que ces images impactent non seulement la santé et l’estime de soi des personnes mais également les comportements sexistes.

Pourquoi en est-on toujours là en 2021 ? Quels est la responsabilité des professionel-les de la communication ? Comment changer les pratiques, se questionner et promouvoir d’autres images ?

Après une introduction de l’experte Oriana Villa, nous vous proposons une discussion avec un panel autour de ces questions.

Locanda, Rue du Stand 3BIS, 1204 Genève

 

Introduction : L’impact des publicités sur l’image de soi et le sexisme

Par Villa Oriana, responsable du projet IMAGE/MIRAGE à Unisanté

 

Discussion : Quels outils pour communiquer sans sexisme ?

Modération : Laure Gabus, journaliste indépendante

 

Participant-es :

Léa Budaudi  – Co-fondatrice et responsable de la stratégie à l’agence Minuit Une

Michael Kamm – CEO de l’Agence Trio et Responsable RP de LEADING SWISS AGENCIES (LSA) en Suisse romande

Romain Pittet – Co-président de la Société Romande de Relations Publiques

Valérie Vuille – Directrice de l’institut DécadréE

 

La table-ronde sera suivi par un apéritif.

 

Cette table ronde est soutenue par la Ville de Genève et proposée dans le cadre de la campagne « Objectif zéro sexisme dans ma ville »

 

5 ans

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Les violences sexistes de la fiction à la réalité

Exposition

Alors que certains médias diffusent un narratif fictionnel stéréotypé sur les violences, la fiction, quant à elle, propose un regard empreint de réalisme. Articles, vidéos et bande dessinée vous emmèneront dans un voyage, où la réalité n’est pas toujours là où l’on croit.

 A la Bibliothèque Filigrane du 15 septembre au 30 octobre

 Exposition visible durant les horaires d’ouverture de la bibliothèque (67, rue de la Servette, 1202 Genève)

Visites guidées de l’exposition sur inscription uniquement

30 septembre par Valérie Vuille, directrice de DécadréE :

Inscription : 18h à 18h30

Inscription : 18h45 à 19h15

 

17 octobre par Elise Jacqueson Maroni, responsable communication de l’association AVVEC (aide aux victimes de violence en couple) :

Inscription : 18h à 18h30

Inscription : 18h45 à 19h15

 

En cas de problème avec l’inscription écrivez à decadree@gmail.com

Plainte contre une publicité sexiste

Plainte contre une publicité sexiste

Thématique Communication inclusive

Publicité sexiste : trou de secours

En mars passé, des partenaires de DécadréE nous ont transmis une publicité vue dans l’espace public qui les interpellait. Nous l’avons jugé sexiste et nous avons alors décidé de porter plainte auprès de la commission suisse pour la loyauté, car nous pensions qu’elle était contraire à la règle n°B.8 portant sur les discriminations basées sur le genre.

Nous trouvions que la publicité était une atteinte à la dignité de la personne qui était objetisée.

Au mois de mai, la commission suisse pour la loyauté, après avoir entendu les arguments de l’entreprise annonceuse, nous a donné raison et a qualifié la publicité de déloyale en fonction de la règle n°B.8.

Si vous trouvez une publicité sexiste, vous pouvez nous écrire : info@decadree.com

Le voyeurisme est une violence, non un geste indélicat

Le voyeurisme est une violence, non un geste indélicat


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Il nous semble important de revenir sur l’article « La traque sans fin des pervers dans les bassins » du 10 octobre.

Dans son travail quotidien, DécadréE lutte pour un meilleur traitement médiatique des violences sexistes. Il est en effet important de lutter contre les idées reçues qui contribuent à perpétuer les violences et à accuser les victimes en lieu et place des auteurs.

Or pour déconstruire ces mythes, il faut tout d’abord les reconnaître. Non, filmer une personne à son insu n’est pas un « geste indélicat », il s’agit d’un acte qui viole le consentement de la victime. La diffusion des vidéos a des répercussions psychologiques et affecte la vie des victimes.

Les violences sexistes sont le fruit d’un système patriarcal, ancré dans les discours. Elles se produisent dans tous les milieux. Elles sont ainsi courantes, mais cette régularité devrait indigner et non pas amener à minimiser. En assimilant les violences aux incivilités, les institutions les minimisent et omettent leur caractère systémique et les rapports de domination qui les sous-tendent.

Les bains d’Yverdon ont le devoir de protéger les cibles en reconnaissant les violences, en sensibilisant et en proposant un accompagnement et non pas en mettant la responsabilité sur les cibles.

Les médias ont également un rôle à jouer dans cette prise de conscience, notamment en employant les bons termes. Ici, l’auteur des violences n’est pas un pervers, malade et isolé, mais un homme construit dans une société, objétisant le corps des femmes et niant leur consentement, qui utilise ses privilèges pour se satisfaire et asseoir sa domination.

Vuille Valérie, directrice de DécadréE

L’Actualité – un levier pour parler des violences sexistes

L’Actualité – un levier pour parler des violences sexistes


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#bonnepratique –  Le 1 octobre dernier, Anne-Flore Marxer et le collectif Clash ont reçu le deuxième prix de l’égalité du Claf-vd. Une actualité qui peut être diffusée telle quelle ou devenir un levier pour parler des violences sexistes.

Les violences sexistes se retrouvent souvent dans les rubriques « faits divers » des médias. On en parle à travers des actualités policières ou judiciaires. Les violences sexistes sont pourtant un fait de société et il est important de les définir comme tel. Lorsqu’une actualité permet ainsi de montrer l’ampleur du phénomène et de sortir du fait divers, il est ainsi important de l’utiliser comme levier.

C’est ce que propose Le Temps avec son article « Une victoire d’étape contre le harcèlement » du 1 octobre. Tout en se basant sur la remise du prix du Claf-vd, la journaliste décide d’aller plus loin et de décrire le travail du collectif Clash qui lutte contre les violences en milieu hospitalier. Elle reprend l’historique, mais surtout exemplifie la dimension systémique des violences et met en avant une ressource d’aide pour les potentiel-les victimes. Autant de bonnes pratiques que promeut DécadréE.

L’article prouve ainsi que les recommandations de DécadréE peuvent correspondre aux contraintes journalistiques, mais il faut pour cela savoir utiliser l’actualité comme levier afin d’informer et sensibiliser.

Sport, viol et célébrité: Comment bien traiter ces affaires qui défrayent la chronique ?

Sport, viol et célébrité: Comment bien traiter ces affaires qui défrayent la chronique ?


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Lorsque l’accusé sort de l’anonymat et est une célébrité, d’autant plus sportive, les enjeux du traitement des violences sexistes se cristallisent. Quels sont les écueils à éviter et comment bien traiter de ces affaires ?

 Il y a eu l’affaire Ronaldo et c’est maintenant également au tour du joueur de Foot Neymar d’être accusé de viol. Il serait faux de prétendre que ces affaires sont des affaires de viol comme les autres. Autour de ces hommes, il y a un milieu particulier qu’est le foot professionnel : beaucoup d’argent, des professionnelLES en communication et surtout une aura et une image de sportif vendues par des sponsors. Ces données-ci ne peuvent pas être écartées lorsque l’on aborde la question du traitement médiatique de ces affaires.

Il faut tout d’abord avoir conscience des enjeux puissants qui se cachent derrière ces affaires. On le sait, les médias ont un impact sur la diffusion des idées reçues sur le viol et ces mêmes idées reçues vont influencer l’opinion publique sur la légitimité de l’accusation en tant que victime et de l’accusé en tant qu’auteur de violence. Cet impact est décuplé lorsque l’affaire touche à des personnalités célèbres. Ces personnes jouent le rôle de modèle. Or les comportements qui seront admis ou non, les idées reçues qu’ils vont véhiculer seront partie intégrante de ce modèle. La question est encore plus prégnante pour les sportifs. En effet, ils véhiculent essentiellement des valeurs positives d’une vie saine, structurée dédiée à l’effort et au dépassement de soi. Une image est décryptée, modifiée, marketée par les sponsors. Il y a donc un choc important entre l’image et l’accusation de viol, dont il fait l’objet. Autrement dit, entre le sportif modèle et le violeur typique.

 Se distancer de la célébrité

 Cette distance, on l’observe dans la description de l’accusé fourni dans les articles. On cite les récompenses, les victoires et la carrière formidable. On met également des images qui renvoient à cette image de sportif, parfois même en accentuant sur le succès, lorsqu’on les voit brandir un trophée ou une récompense. Inconsciemment, on diffuse alors une image complètement différente du « mythe du parfait violeur » et on dit : regarder cet homme, il a tout, pourquoi violerait-il ? C’est pourtant une fausse question, qui omet le caractère systémique et structurel des violences. Il serait bon de distancer la carrière du sportif et ses succès de l’accusation de violence. Une question d’autant plus importante lorsque l’on sait que ces hommes sont entourés de professionnelLES de la communication qui n’hésiteront pas à convoquer les mythes et les stéréotypes pour déplacer l’attention, excuser l’agression et justifier les faits.

Mettre l’accusation au centre

 La question de la carrière du sportif pose aussi la question des conséquences pour l’accusé. Mis en avant à travers la fuite des sponsors pour Ronaldo et la blessure de Neymar, les conséquences de l’accusation des violences fait couler beaucoup d’encre. Ce réflexe aura pourtant tendance à reléguer l’affaire de violence au second plan, voir à la poser dans une succession de malheurs, comme ce fut le cas pour Neymar. Les violences sont ici ainsi minimisées. Plus encore, ce traitement aura tendance à victimiser l’accusé et à invisibiliser l’accusation. On oublie également de parler des conséquences pour la victime qui elle aussi se retrouve bien souvent reléguée en second plan face à la célébrité.

Donner une place à la parole de la plaignante

Il est en effet important de donner dans chaque article une place à la parole de la plaignante et à sa version. Un travail délicat puisque parfois l’anonymat de la plaignante participe également à son invisibilisation face à la célébrité de l’accusé. Il est pourtant du travail duDE LA journaliste de donner une place à chaque version des faits sans prendre parti. Tout comme, il faut avoir conscience des mythes concernant l’auteur des violences, il faut également être attentifVE aux stéréotypes et aux mythes pouvant s’accrocher à la victime. La question de l’argent, très présente dans ce type d’affaires, cristallise ainsi les mythes autour de la femme vénale, qui profiterait du succès d’un homme. Un écueil à éviter à tout prix.

Eviter les feuilletons et mettre en perspective

Le traitement de telles affaires demande ainsi du temps et de la réflexion. Une chose difficile à faire lorsque les articles se succèdent en feuilleton. Il est ainsi bon d’éviter de type de série et de se concentrer sur des articles plus fournis qui permettent de révéler les enjeux de pouvoir, de donner la parole tant à l’accusé qu’à la plaignante et de neutraliser les stéréotypes et les mythes qui pourraient être convoqués. Un article de fond permet également de mettre en perspective et de questionner les affaires dans leur fondement. Que révèlent-elles du milieu du sport et du foot en général ? Il est conseillé dans ce cas-ci de faire appel à unE expertE qui déconstruit et donne une autre lecture de l’affaire. Un dernier conseil qui permet d’utiliser ses affaires pour questionner la société et sensibiliser.

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