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Recommandations – traitement médiatique de la Marche des fiertés

Recommandations – traitement médiatique de la Marche des fiertés


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A l’approche de la Pride romande du 7 juin 2025 à Genève, l’institut décadréE propose une série de recommandations sur le traitement médiatique des Marches des fiertés, en collaboration avec la Fédération genevoise des associations LGBT.

La Marche des fiertés est un événement annuel, sujet marronier qui rend compliqué son traitement médiatique par les journalistes, au-delà de la simple information factuelle (date/lieu). Nous proposons ici quelques recommandations et en profitons pour rappeler que les structures qui organisent les Marches des fiertés sont composées uniquement de bénévoles.

1. Parler de la Pride, grâce à l'itinérance géographique ou à un angle particulier

En Suisse romande, une Pride a lieu chaque année dans une ville différente (depuis 2021, une année sur deux elle a lieu à Genève). Cette itinérance géographique permet de contrer l’aspect marronier car chaque canton a ses propres lois et enjeux sur les thématiques LGBTIQ+. Il est également l’occasion de se concentrer sur le vécu des personnes LGBTIQ+ de la région en particulier et sur les enjeux, notamment juridiques, propres à chaque canton. Ainsi, la prévention de l’homophobie et de la transphobie en milieu scolaire est différente selon les cantons, chacun ayant le pouvoir sur la gestion de l’école.

De plus, des revendications sont toujours proposées par les organisations. Il est possible d’en choisir une seule et de la creuser, de profiter de la Pride pour voir où en est un sujet LGBTIQ+ désormais ou encore pour s’intéresser aux parcours des bénévoles qui l’organisent.

2. Trouver un bon équilibre entre l’aspect politique/revendicateur et l’aspect festif

Les Prides sont des événements politiques, qui comportent des revendications pour l’égalité. C’est également un moment de visibilité et de joie dans l’espace public pour les personnes LGBTIQ+ et alliées. L’aspect festif des Marches des Fiertés peut permettre de rendre visible l’événement auprès du grand public mais il est important de ne pas occulter les revendications pour montrer que cet événement reste nécessaire aujourd’hui. Cela est également important lors du choix des images, choix qui a un impact sur le grand public avec notamment, pour Genève, une confusion entre la Pride et la Lake Parade. En outre, les personnes LGBTIQ+ n’ont pas toutes le même vécu au sein des « lettres », et particulièrement en termes de droits. Il est intéressant de mettre en lumière des revendications qui ne portent pas que sur les personnes gays ou lesbiennes.

3. Rappeler l’ancrage historique

Les Prides ont lieu en Suisse depuis des dizaines d’années, il est intéressant d’ancrer cet événement dans la durée en montrant les avancées en termes de droits mais aussi ce qu’il reste à mettre en place pour l’égalité. Au-delà de l’événement en soi, c’est une actualité pour parler des thématiques LGBTIQ+. Rappeler l’ancrage historique des Prides, c’est également revenir sur leurs origines, soit un mouvement réactionnaire face à la violence policière, à New York, contre les personnes trans*, les drag queens et la communauté LGBTIQ+.

4. Utiliser les bons mots

Aujourd’hui le terme “Gay Pride” n’est plus utilisé par les organisations de Suisse romande. Il est question uniquement de “Pride” et/ou “Marche des fiertés”. Le terme “Gay Pride” est réducteur et ne permet pas de mettre en avant la diversité des vécus de l’acronyme LGBTIQ+.

Il est aussi important de qualifier correctement les personnes et les différentes réalités que vous aller retrouver sur le terrain ou dans vos sujets. N’hésitez pas à vous renseigner en amont sur le vocabulaire ou les écueils à éviter, par exemple auprès de l’organisation (Geneva Pride pour 2025), de la Fédération romande des associations LGBTIQ+, des faîtières (LOS, TGNS, Pink Cross) ou dans notre lexique ou livret de recommandations.

Nous avons également mis en place des recommandations pour les structures organisatrices, en vue de faciliter les liens avec les médias.

Toutes ces recommandations ont été élaborées et relues avec des membres d’organisation de la Pride romande ainsi qu’une journalistes.

DécadréE recommande de ne pas nominaliser et d’utiliser le terme « personnes » avant les adjectifs trans*/non-binaires/intersexes par exemple. Demandez aux personnes concernées comment il faut les genrer et respectez leurs limites, comme par exemple l’anonymat.

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