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Le voyeurisme est une violence, non un geste indélicat

Le voyeurisme est une violence, non un geste indélicat


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Il nous semble important de revenir sur l’article « La traque sans fin des pervers dans les bassins » du 10 octobre.

Dans son travail quotidien, DécadréE lutte pour un meilleur traitement médiatique des violences sexistes. Il est en effet important de lutter contre les idées reçues qui contribuent à perpétuer les violences et à accuser les victimes en lieu et place des auteurs.

Or pour déconstruire ces mythes, il faut tout d’abord les reconnaître. Non, filmer une personne à son insu n’est pas un « geste indélicat », il s’agit d’un acte qui viole le consentement de la victime. La diffusion des vidéos a des répercussions psychologiques et affecte la vie des victimes.

Les violences sexistes sont le fruit d’un système patriarcal, ancré dans les discours. Elles se produisent dans tous les milieux. Elles sont ainsi courantes, mais cette régularité devrait indigner et non pas amener à minimiser. En assimilant les violences aux incivilités, les institutions les minimisent et omettent leur caractère systémique et les rapports de domination qui les sous-tendent.

Les bains d’Yverdon ont le devoir de protéger les cibles en reconnaissant les violences, en sensibilisant et en proposant un accompagnement et non pas en mettant la responsabilité sur les cibles.

Les médias ont également un rôle à jouer dans cette prise de conscience, notamment en employant les bons termes. Ici, l’auteur des violences n’est pas un pervers, malade et isolé, mais un homme construit dans une société, objétisant le corps des femmes et niant leur consentement, qui utilise ses privilèges pour se satisfaire et asseoir sa domination.

Vuille Valérie, directrice de DécadréE

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