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Prix décadréE 2020 contre la culture du viol

Prix décadréE 2020 contre la culture du viol


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Deux prix pour récompenser le traitement médiatique adéquat des violences sexistes

Un regard neutre et objectif et une enquête bien menée participent à briser la culture du viol et à sensibiliser la population. Avec ces prix, nous voulons prouver qu’un traitement médiatique adéquat des violences sexistes est possible et qu’il va de paire avec un journalisme de qualité.

Rédaction

Le Prix « rédaction » récompense une rédaction pour ces efforts pour l’égalité et le bon traitement des violences sexistes dans son entier, car nous savons qu’un article est un travail d’équipe et le fruit d’un environnement.

Le lauréat est sélectionné par le comité de DécadréE sur la base de la veille médiatique de DécadréE et des efforts observés pour l’amélioration du traitement médiatique des violences sexistes.

Journaliste

Le prix du jury est décerné à un-e journaliste à travers une de ses productions. Il récompense la qualité du sujet et son originalité et met en avant les aspects liés à la sensibilisation des articles.

Le jury 2020

Vuille Valérie
Directrice de décadréE

Romaine Jean
Ancienne journaliste et conseillère en communication

Héloïse Roman
Responsable égalité à la Ville de Genève

Annick Dubied
Directrice de l’Académie de journalisme de l’Université de Neuchâtel

Maribelle Rodriguez
Directrice du bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud

Lauréat 2020

Prix de la rédaction

Le Temps

Remise du prix femmes et médias
Salle du grand conseil
Prix Décadrée contre la culture du Viol, Prix de la rédaction, Le Temps
Neuchâtel, le 16 septembre 2020
Photo: David Marchon

Prix du/de la journaliste

Sylvia Revello, pour l’article « Quand l’accouchement vire au cauchemar »

Remise du prix femmes et médias
Salle du grand conseil
Prix Décadrée contre la culture du viol, Sylvia Revello
« Quand l’accouchement vire au cauchemar »
Neuchâtel, le 16 septembre 2020
Photo: David Marchon

Violences sexistes – Ne pas tomber dans la déresponsabilisation

En août 2018, 5 femmes ont été tabassées en pleine rue. Le procès débutera aujourd’hui à Thonon-les-Bains.

L’affaire a suscité beaucoup d’émotions. Il est cependant important de faire attention aux choix des mots et notamment à la façon de qualifier les prévenus afin de ne pas tomber dans la déresponsabilisation.

Faire attention au choix des mots

Il est important d’utiliser un vocabulaire clair et précis. Décrivez les faits par le vocabulaire utilisé par les associations et non pas un vocabulaire de l’amour, de la passion ou de la sauvagerie.

Révéler la diversité des agresseurs

Il est important de ne pas tomber dans le mythe du parfait agresseur. Il ne faut pas accentuer les traits de l’agresseur ou justifier son acte par la maladie, la dépendance ou l’émotion. Attention également à ne pas tomber dans l’animalisation.

Montrer le caractère social des violences

Les violences sexistes sont un fait de société. Il est important de le montrer en utilisant des statistiques et en visibilisant le système qui contribue à les justifier.

Décryptage – Statistiques et Confinement

Emprise et conflit au temps du Covid’19

En ces temps de confinement, les solutions d’aide aux victimes sont en état d’alerte et les messages fleurissent sur les réseaux sociaux. Le confinement est en effet une situation critique dans le cadre des violences au sein des foyers. Il est cependant important de distinguer conflit et violence.

Le conflit est un phénomène normal dans le couple : il indique aux partenaires qu’une insatisfaction ou un problème émerge et qu’il convient de le résoudre.

La violence  au contraire, vise à contrôler et contraindre le ou la partenaire en abusant de sa force ou de son pouvoir, afin de résoudre la situation à son seul profit.

Violence symétrique 

  • La relation est symétrique
  • La violence est réciproque
  • Les acteurs et actrices en sont conscient-es, la violence est reconnue
  • Ils et elles en parlent, c’est public
  • L’identité de chacun-e est préservée
  • Disposition à accepter une intervention professionnelle
Violence sexiste
(dite complémentaire)
  • La relation est complémentaire, non égalitaire
  • Une personne inflige un châtiment, une punition à l’autre
  • La violence est  non réciproque
  • L’auteur-e revendique le droit d’agir ainsi
  • C’est une violence intime, secrète, en huis clos
  • Séquelles profondes, estime de soi brisée chez la victime
  • Faible conscience chez l’auteur-e d’exercer de la violence et absence d’agressivité chez la victime face aux actes de violence
  • Refus de toutes interventions professionnelles

Utiliser les mots justes pour ne pas minimiser et comprendre les mécanismes permettront de mieux appréhender les problèmes et les solutions.

Nous vous invitons ainsi à visibiliser les ressources d’aides afin que chaque personne puisse être accompagnée.

Statistique policière de la criminalité 2019 – le haut de l’iceberg

63% des homicides en Suisse en 2019 se situaient dans le cadre de la violence domestique, 30% (14) étaient des féminicides ! Plus encore, les viols constituent près de la moitié (47%) des violences graves perpétrées en Suisse.

Si ces chiffres de l’Office fédéral des statistiques révèlent déjà l’ampleur du phénomène, ils ne représentent cependant pas l’entière réalité des violences, mais uniquement le haut de l’iceberg. Nombreuses sont en effet les violences qui ne sont pas dénoncées.

La victime n’a parfois pas conscience qu’elle subit des violences ou a honte, d’autres fois la violence n’est pas elle-même légalement considérée et n’apparait pas dans les statistiques policières.

Nous souhaitons ainsi rappeler qu’en Suisse la définition du viol est encore très restrictive et ne prend en compte qu’une infime partie des violences sexuelles. De plus, nombreux sont les violences ordinaires quotidiennes, le harcèlement professionnel ou dans la rue, les insultes,  les images, les gestes et les blagues qui contribuent aux systèmes sans pour autant être ici visibilisés.

 

Formations en ligne – Décadre ton confinement!

Décadre ton confinement!

On est peut-être confinéEs mais rien ne nous empêche de réfléchir et de découvrir de nouvelles choses!

DécadréE te propose une formation de 1h sur une thématique portée par l’association pour te changer les idées, décadrer ton regard sur l’égalité et militer depuis son canapé!

Programme adulte 

1 avril de 17h à 18h : L’écriture inclusive, ce n’est pas si compliqué – complet

8 avril de 17h à 18h : Décrypter les images, une affaire de regard

15 avril de 17h à 18h : Les violences, savoir les mots justes – complet

22 avril de 17h à 18h : Les médias, entre biais et inégalités

Programme adolescent-e (de 12 à 16 ans) 

2 avril de 10h30 à 11h30: Sexiste, la pub?

7 avril de 10h30 à 11h30: Sexiste, la pub?

21 avril de 10h30 à 11h30 :Féminisme et sexisme dans les séries, quand la culture s’en mêle et démêle.

5 mai de 10h30 à 11h30 : l’amour dans les séries, entre fictions et réalité.

 

 

Les formations sont gratuites – si tu le souhaites, tu peux faire un don pour nous soutenir. 

Une représentation des politiques encore inégalitaire

Une représentation des politiques encore inégalitaire

Grâce à une analyse de 21 portraits, l’institut de recherche et de formation, DécadréE, pointe du doigt les inégalités de représentations des politiciennes dans la presse romande.

«Ascension express de la muse du PS », «  Celle qui rêvait de foot et de journalisme », «  L’avocat des squatteurs arrive en ville » : à lire les titres de certains portraits des candidat-es au Conseil administratif de la Ville de Genève on est amené à se poser des questions. Les femmes seraient-elles encore et toujours ramenées à un registre de l’émotion et du rêve ? Elles inspirent et les hommes travaillent ?  L’analyse semble se confirmer lors de la lecture du chapeau et du premier paragraphe. L’une est « jeune maman », l’autre est « un des plus fins connaisseurs des dossiers de la Ville », l’une a des « coups de sang », l’autre a une « connaissance de l’humain et de l’administration ».

Grâce à une analyse textuelle de 21 portraits représentant les candidat-es à l’élection du Conseil administratif de la Ville de Genève, DécadréE a pu pointer du doigt les inégalités de traitement dont les femmes font l’objet mais a aussi pu proposer des améliorations. Basé sur une analyse des champs lexicaux et des informations données, le rapport de DécadréE constate la forte présence du vocabulaire de l’émotion et de l’amour chez les femmes, doublé par une présence accrue de leur situation familiale. De l’autre côté, l’analyse de DécadréE permet aussi de noter une évolution quant à la mention de la profession des femmes. Une égalité tend également à se dessiner en ce qui concerne la description du physique qui apparait chez les hommes également.

«Ce que ce rapport révèle, ce sont les rôles, encore différents, attribués aux femmes et aux hommes, explique Valérie Vuille, directrice de DécadréE. Non seulement les femmes sont plus représentées à travers leurs émotions, mais plus encore elles gardent la charge de l’organisation familiale. On va ainsi toujours demander à une femme comment elle va s’organiser entre son travail, ses enfants et ses différents engagements et jamais à un homme ».

Une situation symptomatique d’une société encore inégalitaire, mais qui est exacerbée dans la presse.  Médias et journalistes doivent ainsi continuer à se remettre en question et à déconstruire les stéréotypes genrés ancrés afin de proposer un contenu dénué des biais de genre et ainsi juste pour chacun et chacune.

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