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Élection du Conseil d’État genevois

Élection du Conseil d’État genevois


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L’arbre qui cache la forêt

L’institut décadréE a suivi les élections ainsi que la visibilité dans les médias des candidates. Au premier tour, l’équipe de recherche avait analysé les enjeux de médiatisations des candidates par partis et les avait comparés aux résultats… provisoires.

Si les résultats des élections du Conseil d’État sont indéniablement une avancée pour l’égalité -quatre femmes élues sur sept sièges- grâce aussi à une couverture médiatique des candidates très satisfaisantes, il reste que les enjeux politiques de visibilité des figures des partis baissent le nombre de femmes siégeant au Grand Conseil. Explications d’un paradoxe.

Retours médiatiques des élections

En préambule, il faut rappeler que les enjeux d’égalité en politique sont systémiques et ne reposent pas seulement sur l’électorat, les partis ou les médias. Tous détiennent une part de responsabilité face à ces enjeux. Au lendemain des résultats, puis les jours suivant, de nombreux médias constatent que jamais auparavant le Conseil d’État n’avait été aussi féminin. Oui, c’est un fait et il faut en parler. Suite aux élections de 2022, cinq femmes siègent au Conseil d’État vaudois. Cette année, le genevois en accueille quatre. Toutefois, concernant le traitement médiatique des femmes élues, l’écueil principal à éviter est la sursignification de l’effet d’exceptionnalité qui peut rapidement glisser vers des procès en illégitimité (1). Rappelons qu’a Genève, cela fait 63 ans que les femmes ont le droit de vote et d’éligibilité. Seules onze ont été élues au Conseil d’État depuis lors.

De plus, de nombreux préjugés rappellent encore qu’elles n’ont pas leur place en politique. Parmi les préjugés véhiculés les plus flagrants, les commentaires sexistes sur les forums de discussion des médias et sur les réseaux sociaux en sont un bon exemple. En marge des actualités politiques suisses de ces derniers mois, on lit que les femmes sont des “ménagères” et devraient “rester à la cuisine” ou bien encore que “femme politique” n’est pas “un travail”. Ces propos sexistes bien trop souvent banalisés nuisent au débat et participent à la discrimination.

Prendre la parole dans les médias, s’exprimer sur les réseaux sociaux est une exposition qui comporte aussi des risques. Les femmes et les personnes minorisées sont particulièrement victimes de ces violences. Les conseils de décadréE

Une belle visibilité médiatique des candidates au Conseil d’État

Tandis qu’au premier tour, 35 % des candidat-es étaient des femmes, elles sont 42 % au second, soit cinq femmes parmi les douze candidat-es. Les médias ont œuvré en faveur de la représentation de la diversité, veillant à ce qu’elles soient visibles. Au premier tour, 43 % des portraits, interviews et capsules vidéos présentent une candidate. Au second, leur apparition bondit à 62,5 %. Au final, quatre des cinq candidates encore en lice sont élues. Mais comment la visibilité des candidates peut-elle alors faire reculer la présence des femmes en politique ?

Nombre de femmes candidates au Conseil d’État par étape

Sources : site web du Canton de Genève, pages du Grand Conseil de Genève et des résultats des élections

Taux de représentation des femmes dans les médias

Source : Étude décadréE 2023.

Le paradoxe

Rendre visible les candidates n’invisibilise pas les candidats. D’une part, les femmes sont sous-médiatisées car elle représentent 28 % des personnes mentionnées dans les médias suisses. D’une autre, elles sont également sous-représentées en politique, 32 % des sièges au Grand Conseil genevois de 2018 à 2023 sont occupés par des femmes. Or, 36 % de femmes sont élues en mars 2023. Mais il y a un mais. Malgré une médiatisation des femmes en grande progression lors de ces élections, la politique de visibilisation des candidates et des candidat par les partis a aussi un rôle à jouer.

Vous souvenez-vous des listes des candidat-es au Grand Conseil ? Les listes sont couronnées par les grandes figures des partis, certaines étaient, par exemple, également en lice pour le Conseil d’État. Et quand il s’agit de femmes, comme elles sont minoritaires (39 % de femmes figuraient sur les listes pour le Grand Conseil), les viennent-ensuite sont principalement des hommes. Le Grand Conseil de 2023 perd donc ces grandes figures féminines élues au Conseil d’Etat ou Conseil national, remplacées par des hommes à une exception près. Aussi, ne siégeront a priori pas au Grand Conseil 2023-2028 plus de 30 femmes, soit un résultat en dessous du dernier mandat.

Pour récolter ces résultats, décadréE a décortiqué l’ensemble des portraits et interviews des candidates et candidats au Conseil d’État des principaux médias régionaux soit Le Temps, Le Courrier, La Tribune de Genève et Léman Bleu. Au total, 78 contributions ont été retenues et un échantillon est analysé au niveau des représentations discursives, lexicales et des effets de cadrage. A lire bientôt.

Cette étude est possible grâce au soutien du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences du Canton de Genève.

Lire aussi Les élections au Grand Conseil genevois

EN SAVOIR PLUS

(1) Etude Mots-Clés pour SISTA X Mirova Forward sur le traitement médiatique des entrepreneuses et dirigeantes, mars 2022.

Pour aller plus loin sur le concept d’exceptionnalité

Révolutionnez votre communication d’entreprise

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Votre entreprise est prête à l’écriture inclusive ? Vous voulez métamorphoser votre stratégie de communication ? Nous vous proposons désormais un accompagnement spécialisé et adapté à votre institution dans l’adoption de l’écriture inclusive.

Adopter l’écriture inclusive au sein de son entreprise n’est pas un projet anodin et contraint à sortir de sa zone de confort. Doutes, questions, préjugés… de nombreux facteurs peuvent rendre cette démarche complexe et nuire à la mise en place d’un tel projet. DécadréE, à l’écoute, offre désormais différents accompagnement bienveillants au plus proche de vos besoins.

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Les élections au Grand Conseil genevois

Les élections au Grand Conseil genevois


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Quelle visibilité pour les candidates

Ça y est! Les élections du Grand Conseil genevois, c’était dimanche dernier. L’institut décadréE a suivi de près cet événement dans les médias.

Le travail des médias

Réaliser une représentations des candidat-es en prenant en compte toutes les diversités est un enjeux de taille. Concernant les candidats et candidates du Grand Conseil, l’institut de recherche a analysé deux médias locaux, la Tribune de Genève et Léman bleu. Au lendemain des élections, 84 portraits et interviews ont été sélectionnés. Au final, la représentation des femmes dans les médias s’élève à 40%. Un bon point quand on sait que 39 % de femmes figuraient sur les listes de candidatures.

Nombres de femmes élues au 2 avril 2023 par parti

Sources : Site web du canton de Genève

Les enjeux de médiatisation des partis

Toutefois, les partis et les candidat-es aussi ont des responsabilités. Le travail de communication est important : il ne suffit pas de proposer une liste paritaire. Visibiliser les candidates est tout aussi important. Aussi, l’institut décadréE s’est penché sur la différence entre le nombre de candidates par liste et leur représentation dans les médias. Un résultat est positif lorsque la représentation médiatique est égale ou supérieure au nombre de candidates inscrites sur la liste.

Par exemple, un parti qui présente une liste avec 50 % de femmes (40 femmes et 40 hommes) et dont le nombre d’apparitions médiatiques des candidates est de 60 % (6 interviews de femmes et 4 interviews d’hommes), obtiendra un score de +10 %.

Source pour le taux de femmes par liste : Tribune de Genève

Taux de représentation des femmes dans les médias par parti

Source : Étude décadréE 2023.

Ces résultats dépendent également du nombre de candidates, nous précisons ainsi les partis dont la représentation médiatique des candidates est supérieure à 50 % : les Vert-e-s, le PLR et le Centre avec 57 % de candidates et les Socialistes, avec 71 %.

Par ailleurs, rendre visible les candidates n’invisibilise pas les candidats. En effet :

  1. 28 % des personnes mentionnées dans les médias sont des femmes.
  2. 32 % de sièges au Grand Conseil de 2018 à 2023 sont occupés par des femmes.

Nous dévoilerons de prochaines analyses après le 2e tour des élections du Conseil d’État le 30 avril.

Cette étude est possible grâce au soutien du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences du Canton de Genève.

Lire aussi Les élections au Conseil d’Etat genevois

Assemblée générale 2023

Assemblée générale 2023


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L’Assemblée générale de l’association décadréE se tiendra le 25 avril 2023 à 18h30, en ligne.

Nous aurons l’occasion de vous présenter les perspectives et stratégie 2023 de décadréE ainsi que les activités passées de l’institut et du Lab. Retrouvez également nos actions principales de 2022 qui ont rayonnés en Suisse romande.

Pour toute personne intéressée à participer, nous vous invitons à nous écrire. C’est avec plaisir que nous vous accueillons.

Pour plus d’info : aurelie.hofer@decadree.com

Téléchargez notre Rapport d’activités 2022

L’institut décadréE hors les murs

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Colloque international du 4 et 5 avril

Médias et violences sexistes et sexuelles: informer, dénoncer, sensibiliser

Ce 4 avril, décadréE prend part au colloque international en participant à la session sur « la formation et les pratiques journalistiques » en compagnie d’autres chercheurs et chercheuses. L’intervention de Valérie Vuille, directrice et responsable des questions de violences sexistes, présente non seulement le travail de recherche de l’institut mais également les pistes d’actions concrètes basés sur la dialogue, la formation et la sensibilisation des journalistes.

Cette participation contribue également à enrichir l’institut de recherche décadréE des avancées dans le domaine et à internationaliser son réseau.

Quelques informations sur le colloque
Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses disciplines se sont saisies de la question de ces violences mais elles n’ont été que peu appréhendées par les chercheuses et les chercheurs au prisme de leur médiatisation. Ce colloque international rassemble une cinquantaine d’intervenant-es de différents horizons disciplinaires et géographiques autour de cinq thématiques : 1) les conditions de production des contenus médiatiques, 2) les représentations médiatiques des VSS, 3) la circulation médiatique des témoignages, 4) les dispositifs et discours de prévention et de sensibilisation, 5) les émotions et l’engagement dans le travail de recherche.

Plus d’info

Médiatisation des femmes politiques : grande absence ou surreprésentation?

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Un traitement médiatique sans biais de genre, c’est pas aussi simple que ça ne paraît !

Faire le portrait d’une femme en politique ou celui d’un homme sans biais de genre ? C’est possible mais ça demande beaucoup d’attention. En effet, s’il est rare de lire un article ouvertement misogyne, le sexisme ordinaire se cache pourtant dans la narration et le vocabulaire de bon nombre de publications.

Aviez-vous remarqué que les femmes sont toujours des « jeunes femmes », quelque soit leur âge ? Que leur physique est presque toujours décrit, notamment les parties du corps renvoyant à la féminité comme la couleur du rouge-à-lèvre ou la « chevelure ».

L’institut décadréE développe en 2020 des recommandations pour les journalistes sur les représentations des politiques et les étoffes d’année en année, restant attentif aux pratiques actuelles et aux dernières recherches dans le domaine.

A l’approche des élections du canton de Genève mais également de celles de la Confédération, décadréE renforce ses actions de sensibilisation pour des représentations des politiques sans biais de genre ! Présentés sous la forme d’idées reçues, découvrez des préjugés malheureusement renforcés par un traitement médiatique biaisé.

« Les candidates débordent de l’actualité médiatique »

On entend tout le temps parler des femmes en politique et elles débordent de l’actualité, telles un véritable « tsunami ». Est-ce un préjugé ou pas ?

Oui, c’est un préjugé. Seuls 28% des contenus médiatiques en Suisse donnent la parole ou mentionnent des femmes. Ce qui signifie aussi que plus de 70% du contenu est réservé aux hommes. Parfois, on a l’impression qu’elles sont omniprésentes dans la presse et qu’on en parle tout le temps ; les préjugés nous empêche aussi de juger objectivement. Les titres, chapôs et textes en exergue sont aussi responsables de cette idée reçue.

La presse Suisse en 2022 à largement véhiculé cette image de déferlante féminine menaçante pour les hommes politiques. En voici quelques exemples.

DécadréE recommande de chercher la parité. Les femmes politiques sont moins mises en avant sur la scène médiatique. Vérifiez également que vous mettez en concurrence les individus et non les femmes contre les hommes.

« Les femmes en politiques parlent tout le temps de problématiques féminines »

Les problèmes de conciliation des vies sont systématiquement abordés par les candidates. Elles ne parlent que de ça ! Est-ce un préjugé ou pas ?

Oui… c’est un préjugé. Très souvent, les questions de conciliation des vies sont amenées par les journalistes et non par les femmes interviewées. Il en va de même pour les questions interrogeant leur présupposé féminisme.

Et non, ce n’est pas qu’un préjugé. En 2019, les femmes sont les responsables des tâches domestiques dans 94% des ménages de couples. Il s’agit effectivement de thématiques médiatiques typiquement féminines. Entre autres, parce que les femmes sont aujourd’hui encore tenues de garantir la bonne organisation de la vie privée et familiale.

DécadréE recommande de se demander si vous questionnez spontanément les femmes sur ces thématiques ou si se sont-elles qui les abordent. Demandez-vous si vous aborderiez le thème de l'égalité lors d'un portrait d'homme et si l'angle choisi contribue à défier les stéréotypes. Et si la question est pertinente, est-ce que vous interrogez sa légitimité à candidater à un poste de pouvoir?

« Les candidates ne répondent pas aux médias : elles sont moins nombreuses à accorder une interview »

Quand on mentionne le peu de femmes mentionnées dans les médias, on répond qu’elles ne veulent pas y être. Est-ce un préjugé ou pas ?

Non, ce n’est pas seulement un préjugé. De nombreuses femmes politiques témoignent de résistances internes telles le syndrome de l’imposture et le manque de confiance en soi. La prise de parole dans les médias demande de se sentir légitime. Une mauvaise expérience médiatique est également source de craintes et de refus de s’exposer.

De plus, prendre la parole dans les médias est une exposition qui comporte aussi des risques. Il suffit de lire les commentaires de certains articles pour comprendre les déferlantes de haine que certaines personnes subissent. Les femmes et les personnes minorisées sont particulièrement victimes de ces violences.

DécadréE recommande de prendre garde à référer à une personne concernée par le sujet et d'assurer un entretien en toute sécurité. Prenez du temps et prévenez les personnes à l'avance. Une demande d'interview pour le soir même à plus de chance d'être refusée, notamment pour des raisons de disponibilité.

« Les femmes politiques sont moins aptes à exercer le pourvoir »

Les femmes sont moins nombreuses que les hommes en politique et elles arrivent moins souvent en haut de l’échelle. Si les femmes sont moins présentes en politique, c’est qu’il y a bien une raison! Est-ce un préjugé ou pas?

C’est un préjugé. Un biais récurrent dans le traitement médiatique des femmes et des hommes est la mise en doute de ces premières à exercer le pouvoir. Qui n’a jamais entendu d’une femme en politique qu’elle n’était pas compétente? Cela arrive bien moins souvent pour un homme.

Les médias contribuent à véhiculer cette idée : un vocabulaire infantilisant réduit leurs compétences professionnelles et expertises. Par exemple, 8 fois sur 10, les médias s’attardent sur la jeunesse des femmes, et quel que soit leur âge. La présence d’un mentor masculin ou paternel est également quasi omniprésent dans les portraits féminins.

DécadréE recommande de vérifier que le vocabulaire utilisé n'infantilise pas les carrières féminines. Est-ce que la présence, dans le récit, d'un mentor aurait eu la même importance dans le portrait d'un homme?

POUR ALLER PLUS LOIN

Recommandations décadréE à l’attention des médias
Études décadréE, Genre et politique, représentation dans les médias, mars 2020
Projet Stop Hate Speech
Plateforme des expertes suisses She Knows.ch
GMMP, 6e Projet mondial de monitorage des médias, 2020
Etude Mots-Clés pour SISTA et Mirova Forward, mars 2022

Conseils femmes, médias et politique

Conseils femmes, médias et politique


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Les hommes et les femmes ne sont pas représentées de la même manière par les médias. La faute à qui ?

Et bien, les responsabilités sont partagées. Certes, la presse entretient des biais de genre en reproduisant le sexisme. Mais les femmes font également face à des freins plus nombreux lors de prise de parole, car on leur apprend, par exemple, dès l’enfance à attendre leur tour avant de prendre la parole. Bref, tout un système : des freins individuels, collectifs et systémiques.

L’institut décadréE développe en 2020 des recommandations pour les journalistes sur les représentations des politiques. Parallèlement, des conseils pour les femmes médiatisées et responsables de la communication sont publiés.

A l’approche des élections du canton de Genève mais également de celles de la Confédération, décadréE renforce ses actions de sensibilisation pour des représentations des politiques sans biais de genre !

La prise de parole en public

La prise de parole en public et à la presse demande de se sentir légitime et de s’entraîner. Le syndrome de l’imposture est par ailleurs souvent un frein considérable : 7 personnes sur 10 vivent au moins une fois dans leur vie ce phénomène et les femmes sont bien souvent plus concernées.

Les conseils décadréE

  • Participez à des média training
  • Lors des interviews, n’hésitez pas à refuser de répondre à des questions hors sujet
  • Inscrivez-vous aux listes d’expertes

Des questions orientées par le genre ?

Les questions et la manière d’aborder les personnes changent selon le groupe et le genre. En 2020, décadréE analyse les portraits des politiciennes et des politiciens et constate que la mention du statut familial apparaît 8 fois sur 10 pour les portraits de femmes et seulement 3 fois sur 10 pour ceux des hommes.

Les femmes sont souvent questionnées sur des sujets prétendument féminins et le cœur de métier est bien moins abordé. La conciliation des vies, les soucis d’habillement ou la vie affective sont des sujets spontanément abordés par les journalistes, rarement par les femmes interviewées. Ces questions sont exceptionnelles voire absentes des interviews avec des hommes.

Les conseils décadréE

  • Posez un cadre strict, voire refusez de répondre aux questions portant sur la vie privée
  • Réagissez lors d’articles problématiques
  • Prêtez attention à vos propres biais

Les poses photographiques

Comment nous illustrons-nous ? Sans nous en rendre compte, reflétons-nous les normes attendues de la féminité ou cassons-nous les codes ? Le regard de côté, la bouche ouverte, les mains délicatement posées sont autant de signes renvoyant à la douceur et à la féminité.

Une belle photo, c’est bien évidemment flatteur mais qu’est ce que cela raconte aux yeux du public ? Ou plutôt, qu’est-ce que cela ne raconte pas.  Les photographies contribuent à refléter des normes et reproduisent des clichés. Le 6e projet mondial de monitoring des médias rappelle qu’en 2020 les femmes sont encore largement objectifiées dans les médias et que « les images les représentant ne sont incluses que pour attirer l’attention des lecteurs ».

Les conseils décadréE

  • Regardez droit vers l’objectif
  • Prenez une pose assurée représentative de vos responsabilités ou de vos idées
  • N’hésitez pas à refuser des poses que vous jugez inappropriées

Risques d’une exposition médiatique

Prendre la parole dans les médias, s’exprimer sur les réseaux sociaux est une exposition qui comporte aussi des risques. En effet, certaines personnes subissent des campagnes de haine, reçoivent des messages toxiques voire des menaces, parce qu’elles prennent la parole et exposent leurs opinions ou leurs idées. Les femmes et les personnes minorisées sont particulièrement victimes de ces violences.

Les conseils Stop Hate Speech

Si vous êtes victime de discours de haine

  • Parlez-en et trouvez du soutien
  • Ne lisez pas les commentaires
  • Prenez des captures d’écrans des messages haineux en archive

Si vous vous alliez contre le discours de haine

  • Dénoncez les commentaires sexistes et haineux à la modération
  • Contrez les discours de haines en écrivant des commentaires positifs

Pour en savoir plus  : Stop Hate Speech

POUR ALLER PLUS LOIN

Études décadréE, Genre et politique, représentation dans les médias, mars 2020

Recherche-action décadréE, Genre et publicité en Ville de Genève, 2020

Projet Stop Hate Speech

Plateforme des expertes suisses She Knows.ch

GMMP, 6e Projet mondial de monitorage des médias, 2020

Etude Mots-Clés pour SISTA et Mirova Forward, mars 2022

Centre LAVI, centre genevois de consultations pour victimes d’infractions

Un nouveau prix récompense les campagnes de communication inclusives

Un nouveau prix récompense les campagnes de communication inclusives


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Lausanne, le 24 janvier 2023

DécadréE lance le prix de la communication inclusive en partenariat avec la Société romande de relations publiques et KS/CS Communication Suisse. Les inscriptions sont ouvertes dès le 25 janvier et les prix seront remis à la fin du printemps lors d’une cérémonie à Lausanne.

« Egalité, diversité, inclusivité sont des passages obligés en 2023 et le monde de la communication l’a bien compris. D’ailleurs, le public de plus en plus concerné et sensibilisé ne tarde jamais à tagguer une campagne sexiste et discriminante. Mais pour les agences comme pour les entreprises, prendre ce tournant n’est pas toujours chose aisée », déclare Valérie Vuille, directrice de décadréE.

Face à ce constat l’institut décadréE, coporteur du label Way to inclusivity avec Egalyca, a décidé de montrer l’autre visage de la com. Il s’allie à la Société romande de relations publiques et à KS/CS Communication Suisse pour lancer le prix de la communication inclusive. L’objectif : valoriser les organisations et les agences qui prennent le problème à bras le corps.
Ce prix sur postulation récompensera deux productions réalisées dans l’année. La première sera une campagne dont l’objectif principal est de faire la promotion de l’égalité. La seconde ne sera pas sur le thème de l’égalité en tant que tel, mais ne montrera pas de représentations sexistes ou discriminatoires.

Processus d’évaluation

Depuis 2020, l’institut de recherche et de formation et laboratoire d’idée sur l’égalité dans les médias, décadréE, travaille avec des professionnel-les de la communication et de l’égalité sur la thématique de la communication inclusive.

L’institut mis à profit cette expertise pour développer une grille d’analyse de 16 critères permettant de juger de manière neutre et objectif l’inclusivité d’une production. Cet outil permettra à l’équipe de décadréE de contrôler le caractère inclusif des campagnes inscrites.

Elle sélectionnera une dizaine de campagnes qui seront soumises à un jury de cinq personnes représentant décadréE, les associations professionnelles de la communication et des relations publiques, ainsi que des expertes de l’égalité et de l’inclusivité.

Les campagnes participantes doivent avoir été réalisées en Suisse et diffusées en Suisse entre le 1er juillet 2021 et le 31 décembre 2022.

Les inscriptions sont ouvertes du 25 janvier au 1er mars 2022 sur la page du Prix de la communication inclusive

Les prix seront remis lors d’une cérémonie à Lausanne, à la fin du printemps.

Contact
Valérie Vuille, directrice de décadréE
valerie.vuille@decadree.com

Candidates et médias: quels enjeux?

Candidates et médias: quels enjeux?


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Soirée de formation et de réseautage pour les candidates au Grand Conseil 2023

Être une femme ou une personne minorisée demande d’user de stratégies pour être écoutée et
entendue. Les risques de réactions négatives, telles le harcèlement, sont aussi plus élevés pour
les femmes.

Jeudi 16 février 2023
Genève

Un événement sur les enjeux et les freins lorsqu’on s’exprime publiquement proposé par le BPEV et l’Institut décadréE.

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