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Annonce de suppression de postes à St-Paul Médias SA

Annonce de suppression de postes à St-Paul Médias SA


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Suite à l’annonce de la suppression de postes, décadréE fait part de sa désolation et se joint aux inquiétudes.

Un journalisme de qualité demande du temps et des ressources. Les études sur le traitement médiatique des violences sexistes montrent que le contexte de rédaction des articles influencent la qualité des contenus.

L’institut est inquiet face à cette crise que traversent les médias romands, qui menace grandement la qualité et la diversité des contenus médiatiques. Ces décisions économiques de gestion des ressources humaines fragilisent grandement la branche du journalisme et la garantie d’une information de qualité.

Cette annonce de mesure économique suit celle de restructuration en été 2024 de TX Group/Tamedia (24 Heures, La Tribune de Genève, 20 Minutes, mais aussi le Tages Anzeiger, Des Bund et Bilan, etc.), celle de ESH Médias (Le Nouvelliste, Arcinfo, la Côte, etc.) faite en début 2024 et celle de TX Group/Tamedia en 2023.

Victimisation secondaire: ce que le procès Depardieu dit des médias suisses

Victimisation secondaire: ce que le procès Depardieu dit des médias suisses


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Décryptage

En mars 2025, Gérard Depardieu comparaissait à Paris pour agressions sexuelles. Mais au-delà des faits reprochés à l’acteur, c’est un autre phénomène qui s’est imposé à l’audience : la victimisation secondaire. Cette forme de violence institutionnelle s’est manifestée tout au long du procès, notamment à travers la stratégie de défense de l’accusé. Et en Suisse ? Si certains médias ont su questionner ces mécanismes, d’autres sont passés à côté d’une analyse essentielle pour comprendre la violence institutionnelle à l’œuvre.

Mais c’est quoi, la victimisation secondaire ?
La victimisation secondaire, c’est cette deuxième violence que subissent les personnes victimes de violences sexistes ou sexuelles. Elle ne vient pas de l’agresseur, mais des institutions censées les protéger : la police, la justice, les médias.

Elle se manifeste par des remarques ou des procédures qui remettent en cause leur parole, les culpabilisent ou les réduisent à des stéréotypes. C’est quand on demande à une plaignante pourquoi elle a attendu pour porter plainte, ce qu’elle portait ce jour-là, ou si elle a résisté. C’est aussi quand on la fait passer pour instable, manipulatrice ou intéressée.

Ce phénomène est reconnu par des instances comme la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), mais il reste peu connu du grand public. Pourtant, il est central pour comprendre pourquoi tant de victimes renoncent à porter plainte — ou se rétractent après avoir parlé.

Le procès Depardieu : la victimisation secondaire comme stratégie judiciaire
Plusieurs médias (1) ont relevé que pendant ce procès de Gérard Depardieu, la défense ne s’est pas limitée à contester les faits : elle a directement ciblé la crédibilité des plaignantes.

En effet, l’avocat Jérémie Assous a multiplié les attaques délégitimant les récits des plaignantes : «menteuses», «hystériques», «vénales». Il a suggéré que les plaignantes exagéraient leurs propos, qu’elles jouaient un rôle, qu’elles cherchaient l’attention. Ce discours relève d’une stratégie assumée de discrédit fondée sur des stéréotypes sexistes.

Les termes utilisés par la défense – «hystériques», «vénales», «menteuses» – ne sont pas neutres. Ils s’inscrivent dans une longue tradition de discours sexistes utilisés pour discréditer la parole des femmes :

➜ «Hystérique» : ce mot vient historiquement du mot grec hystera (utérus). Il a été utilisé pendant des siècles pour faire passer les femmes pour instables, excessives, émotionnellement irrationnelles. Aujourd’hui, il renforce l’idée que les femmes seraient par nature irrationnelles et/ou incontrôlables.
TV5 monde, 29.01.2024, «"En finir avec l'hystérie féminine" ou comment déconstruire un symbole du patriarcat»

➜ «Vénale» : accuser une femme de vouloir «attirer l’attention» ou «chercher de l’argent», c’est insinuer que son témoignage est motivé par intérêt, non par vérité. C’est un stéréotype courant, notamment dans les affaires de violences sexuelles, qui détourne le regard de la violence subie.
L’Humanité, 19 mai 2022, «Violences sexuelles : non, elles ne portent pas plainte pour l’argent»

➜ «Menteuse» active le mythe – infondé – des fausses accusations, alors que celles-ci sont très rares (entre 3 et 10 % des plaintes selon les études les plus larges, souvent moins).

Des associations féministes, des avocates et plusieurs journalistes ont dénoncé ce qu’elles appellent une stratégie de « victimisation secondaire organisée » : une violence qui s’exerce publiquement, dans un cadre institutionnel, et qui pousse les victimes à revivre leur traumatisme.

Entre analyse critique et neutralité journalistique
En Suisse, la couverture du procès Depardieu a différé selon les rédactions. Si les faits ont été largement relayés, la question de la victimisation secondaire n’a pas été relevée dans tous les médias.

Le Matin s’est démarqué avec un article titré «Procès Depardieu : la victimisation secondaire comme stratégie de défense» . Il analyse les propos de la défense et les situe dans une logique de discrédit des plaignantes. Un traitement encore rare dans la presse romande. L’article souligne notamment que “dans une salle d’audience, c’est une stratégie habituelle des  agresseurs d’inverser la culpabilité» (…). Finalement, qui est coupable? Ce sont les victimes. Elles mentent,  elles complotent, elles sont folles»”, illustrant ainsi clairement le phénomène de victimisation secondaire.

D’autres, comme RTS Info, ont opté pour une restitution factuelle des audiences. Ce choix éditorial laisse de côté les mécanismes de violence institutionnelle qui traversent ce type de procès.

Ce décalage souligne un enjeu central : comment mieux nommer les violences systémiques dans le traitement médiatique, et faire ressortir les enjeux spécifiques du traitement judiciaire des violences sexistes et sexuelles.

Des leviers pour mieux couvrir les violences sexistes
Le procès Depardieu l’a montré : la parole des victimes ne se heurte pas qu’au doute, mais aussi à des stratégies de décrédibilisation. La victimisation secondaire est souvent intégrée à la défense et normalisée dans les pratiques. Dans cette dynamique, le traitement médiatique joue un rôle central

Pour y répondre, quelques réflexes simples peuvent renforcer un traitement médiatique plus juste et plus complet:

  • Donner la parole à des expert-e-s de la violence sexiste et sexuelles (militantes, sociologues, psychologues): pour apporter un éclairage structurant, pas seulement émotionnel.

  • Aller au-delà du factuel, en questionnant les rapports de pouvoir à l’œuvre dans le cadre judiciaire.

  • Interroger les mécanismes en jeu: victimisation secondaire, stéréotypes sexistes, violences institutionnelles…
  • Ces outils aident à raconter autrement des réalités complexes, sans minimiser ni simplifier.

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    Assemblée générale 2025

    Assemblée générale 2025


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    L’Assemblée générale de l’association décadréE se tiendra le 8 mai 2025 à 19h30 à l’Espace.

    Nous aurons le plaisir de vous présenter les perspectives et stratégie 2025 de décadréE ainsi que nos grande actions de 2024 qui ont rayonné en Suisse romande et au-delà.

    Pour toute personne intéressée à participer, nous vous invitons à nous écrire. C’est avec plaisir que nous vous accueillons.

    Pour plus d’info : aurelie.hofer@decadree.com

    Rendre les femmes visibles!

    Rendre les femmes visibles!


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    DécadréE est invité aux Journées d’expression française 2025 par les Soroptimist international à discuter à la table ronde pour Rendre les femmes visibles! le vendredi 2 mai à Genève.

    Le vendredi 2 mai, l’événement propose de réfléchir sur la place du français dans le monde et sur celle des femmes, d’ici et d’ailleurs, dans le maintien créatif de la langue française.

    Télécharger le programme

    Nos compétences pour vous accompagner vers le changement

    Nos compétences pour vous accompagner vers le changement


    Révolutionnez votre communication : écriture, podcast, prise de parole. Prenez conscience des enjeux de genre dans les contenus et participez à nos formations selon vos besoins.

    Voici notre programme du premier semestre 2025.

    Institut de recherches et de formations et laboratoire d’idées sur l’égalité dans les médias, décadréE propose des formations dans les domaines de la communication et écriture inclusives ainsi que traitant des thématiques égalité et médias.

    L’institut propose également, au travers de son laboratoire, le Lab, des ateliers de réflexion et de création pour se familiariser avec le monde des médias.

    DécadréE, à la fois ancré dans la réalité du terrain et attentif aux changements et aux tendances, enrichit ses compétences et ses ressources au travers de son pôle de recherche pour vous proposer des prestations actuelles et de hautes qualités.

    INITIATION RADIO

    Viens découvrir les coulisses de la création d’une émission radio!

    Pour cet atelier, il n’y a aucun pré-requis à l’exception d’avoir envie d’expérimenter!
    Public cible: 15-25 ans

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    PRISE DE PAROLE

    Fluidifie ta (prise de) parole à la St-Valentin du Q

    Viens échanger avec nous sur le syndrome de l’imposture et des conseils pour prendre la parole publiquement.

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    INITIATION AU PODCAST

    Amuse toi avec un micro!

    L’atelier présente les étapes de la création de podcasts et donne les clés pour pouvoir lancer ses premières créations sonores.
    Public cible: 15-25 ans

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    L’atelier présente les étapes de la création de podcasts et donne les clés pour pouvoir lancer ses premières créations sonores.
    Public cible: 15-25 ans

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    ÉCRITURE INCLUSIVE

    Prêter attention à sa communication, c’est toucher un plus large public, mais aussi faire correspondre son image à ses valeurs

    Trois heures pour (re)découvrir l’histoire de l’écriture inclusive ainsi que les différents outils utilisés actuellement. Nous offrons une formation pratique et théorique qui permet de définir son style d’écriture inclusive.

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    ÉCRITURE INCLUSIVE ET NON-BINAIRE

    Pour une langue qui inclut au-delà de la binarité

    Comment inclure toute personne, au-delà de la binarité femmes-hommes ? DécadréE collabore avec une personne experte et concernée pour organiser une formation sur la thématique, qui allie théorie, discussion et pratique.

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    PARLER EN CONFIANCE AUX MÉDIAS

    Gagnez en assurance face aux médias et prenez votre place avec un message clair et impactant

    Que se passe-t-il dans votre tête lorsque vous devez prendre la parole en public ou dans les médias ? Vous est-il déjà arrivé de refuser une intervention par crainte ou convaincue que vous n’étiez pas légitime ? Et si nous travaillons ensemble pour que vous gagnez en assurance ?

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    ÉCRITURE INCLUSIVE ET ACCESSIBLE

    Une langue avec et pour chaque personne

    Afin de vous familiariser avec l’écriture non-sexiste et accessible et l’intégrer à vos pratiques professionnelles, nous organisons un cours d’écriture incluant pratique et discussion.

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    Les femmes, des athlètes sous-visibilisées

    Les femmes, des athlètes sous-visibilisées


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    Si, l’été dernier, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont promis être les premiers JO paritaires, les femmes dans le sport restent généralement sous-représentées dans les médias, ce qui contribue à la perpétuation de certains stéréotypes.

    © tobi Swiss / Wikicommons / CC BY-SA 4.0

    Aurélie Hofer, responsable du pôle de recherche de décadréE sur les représentations médiatiques des femmes, et Nadia Bonjour, spécialiste en communication et consultante auprès de différentes instances sportives et médiatiques, co-rédigent un article sur REISO, la Revue d’information sociale. Cette contribution s’inscrit dans son dossier thématique 2024 « Sport et mouvement ».

    En Suisse, seuls 13% des contenus sportifs sont consacrés aux femmes (1). À l’occasion des JO de Paris, Nadia Bonjour et Aurélie Hofer ont vérifié ces chiffres alarmants en comptant les apparitions des sportives dans la presse romande pendant l’été 2024.

    Décryptage de la couverture médiatique des événements sportifs de l’été dernier du point de vue du genre! Découvrez l’article complet directement sur le site web de REISO.

    NB communication
    Nadia Bonjour est spécialiste en communication et consultante auprès de différentes instances sportives et médiatiques. Elle propose par le biais de son entité indépendante, NB communication, des services et des conseils en communication stratégique et créative. Experte genre, sport et média, elle a travaillé sur plusieurs publications en lien avec la couverture médiatique du sport au féminin et des femmes dans le sport.

    REISO, la Revue d’information sociale
    Interdisciplinaire, la revue REISO s'intéresse à l'action sociale et à la santé publique en Suisse romande.

    25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles

    25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles


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    A l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles, décadréE prends par à deux campagnes, à Genève et en Suisse.

    Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles. Elle a pour objectif de rappeler que les violences à l’encontre des femmes et des minorités de genre sont inacceptables et que l’élimination de ces violences est une responsabilité collective.

    Dans le cadre de la campagne « 25 novembre – Genève », décadréE intervient à une table ronde le 19 novembre, à la Maison Rousseau, pour discuter des violences au sein du couple.

    DécadréE participe également à la campagne des « 16 jours contre la violence basée sur le genre » qui débutera le 25 novembre 2024. En 2024, l’accent est mis sur le thème « Riposter et se reconstruire après les violences ».

    « Violences sexistes et sexuelles: finissons-en! »

    Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination des violences sexistes et sexuelles. Elle a pour objectif de rappeler que les violences à l’encontre des femmes et des minorités de genre sont inacceptables et que l’élimination de ces violences est une responsabilité collective.

    A l’occasion du vernissage de POSTALE/VERSO, une expo photo sur les violences psychologiques, l’institut décadréE intervient à une table ronde le 19 novembre, à la Maison Rousseau, pour discuter des violences au sein du couple.

    19 novembre 2024 – 18h00
    Maison Rousseau Littérature
    Grand-Rue 40 1204 Genève

    Gratuit, entrée libre

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    POSTALE VERSO / CASA MOONRISE
    Entre art et activisme, l’exposition photographique POSTALE / VERSO conçue par la cinéaste genevoise Laura Cazador (CH), en collaboration avec la photographe Anaïs Durmort (FR) et le collectif artistique Casa Moonrise, questionne le décalage entre l’apparence extérieure et les réalités internes/intimes. Son objectif ? Exposer la nature souvent invisible et diverse des violences psychologiques dans le couple.

    En savoir plus sur l’exposition

    « Riposter et se reconstruire après les violences »

    L’immense majorité des femmes et des personnes sexisées font l’expérience de la violence de genre au moins une fois dans leur vie. Chaque expérience et chaque parcours de reconstruction est unique et individuel. Les ressources à disposition, la situation de handicap, la racialisation, l’âge et l’identité sont autant de facteurs qui vulnérabilisent davantage à la violence. Et pourtant, notre réponse collective est essentielle pour prévenir la violence et faciliter la reconstruction de ses victimes et survivant-es.

    DécadréE participe à la campagne des « 16 jours contre la violence basée sur le genre » qui débutera le 25 novembre 2024.

    En savoir plus sur la campagne 2024

    Cafés-conseils

    Cafés-conseils


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    On vient te rencontrer 🙂

    Tu es âgé-e-x de 15 à 25 ans? Tu as un projet médiatique? Des questions liées au monde des médias? Une simple idée dont tu ne sais pas trop quoi faire?

    Que tu sois seul-e-x ou en groupe, que ton projet soit avancé, en cours de réalisation ou au stade de simple idée (même très vague), l’équipe du Lab de décadréE t’offre une heure de son temps pour répondre à tes questions et essayer de t’orienter dans le monde des médias.

    Au Lab de décadréE, on est persuadéex que la multiplicité des voix et des formes enrichi nos médias. On aimerait proposer un petit coup de main à tous-te-xs les jeunes qui ont quelque chose à raconter.

    Tu peux donc nous contacter à redaction@decadree.com et on te répondra au plus vite (en 1 semaine environ) pour te proposer de se rencontrer. Les responsables du Lab, dont tu peux découvrir les profils dans les encadrés, se déplacent volontiers dans la mesure de leurs disponibilités. Envoie-nous simplement un petit e-mail résumant ta demande.

    Pour toute question ou demande de rencontre: redaction@decadree.com

    En tout temps
    Dans ta ville Gratuit

    Erica BerazateguiResponsable du Lab

    En parallèle de ses études en sciences de l’information & de la communication et sciences du langage, Erica Berazategui s’aventure dans le monde complexe des médias et de l’information, tout en restant proches de ses valeurs.

    Entre ses différents investissements en tant que responsable de communication et dans différents médias, dont l’Illustré, dans son travail de première assistante dans le monde du documentaire, ainsi qu’en tant que responsable de projets pour décadréE, elle s’intéresse à tout et souhaite se construire une image du monde actuelle afin de pouvoir s’y faire une place.

     

     

     

     

    Julie BianchinResponsable du Lab

    Journaliste indépendante, Julie Bianchin s’intéresse tout particulièrement aux inégalités sociales et aux questions de genre. Sa mission en tant que responsable du Lab de décadréE : transmettre sa passion pour son métier et pour le monde des médias.

    Au travers de formations, d’ateliers, d’événements et des soutiens aux projets, Julie Bianchin transmet les bases de son métier tout en déconstruisant les fonctionnements qui empêchent une représentation juste des personnes minorisées et en mettant un accent sur la création d’environnements bienveillants, inclusifs et ouverts à touxtes.

     

    En exclusivité, Erica Berazategui nous raconte les coulisses de la web-série « Dans les yeux d’Émilie »

    En exclusivité, Erica Berazategui nous raconte les coulisses de la web-série « Dans les yeux d’Émilie »


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    DécadréE dévoile les coulisses de la web-série « Dans les yeux d’Émilie », des épisodes à ne pas manquer cet automne! En exclusivité, Erica Berazategui, responsable du projet, nous raconte les moments forts de cette création collective.

    La première web-série du Lab, c’est: cinq épisodes d’une dizaine de minutes chacun, 24 mois de travail, près de 30 personnes au sein de l’équipe, cinq intervenantes expertes et beaucoup de motivation.

    Erica Berazategui se prête au jeu de l’interview, à quelques jours de l’avant-première, afin de livrer l’ambiance des coulisses de cette production. Son rôle était de coordonner la réalisation de cette web-série, dont l’essentiel de sa réalisation jusqu’à sa conception était entre les mains des membres du Lab.

    En savoir plus sur la genèse du projet « Dans les yeux d’Émilie »

    Comment se met en place un projet porté par des jeunes du Lab ?

    Erica Berazategui. C’est l’ancienne association l’émiliE qui nous a approché et qui nous a proposé de valoriser leur archives du journal de l’émiliE. Ces archives sont en libre accès à la bibliothèque Filigrane et sur internet. Il y a eu quelques réunions avec les membres du Lab et, après plusieurs idées, celle de créer une web-série a été retenue. L’administration du Lab s’est surtout occupée de lever des fonds, ce qui a pris du temps. Pas mal de temps.

    Erica Berazategui lors d'un événement.

    Quelles sont les spécificités d’un tel projet ?

    E. B. Avec Myra Thiémard, cinéaste, et Melissa Henry, journaliste indépendante, nous étions surtout présentes pour encadrer et, si cela s’avérait nécessaire,  nous poussions un peu pour nous assurer que le projet avance. Mais sinon, ce sont les jeunes du Lab qui ont fait toutes les recherches et qui ont préparé et mené les interviews auprès des expertes intervenant dans les épisodes. Du choix des sujets à la lignes éditoriale, tout a été imaginé par elleux!

    Une grande part de force de proposition a été laissée aux jeunes.

    Quel sens donnes-tu au processus de création de cette web-série?

    E. B. C’est un tout, de la création au résultat final. Cela a permis au jeunes d’acquérir des compétences dans beaucoup de domaines: recherche, écriture, interview, tournage, montage, animation. Mais aussi de se découvrir et de gagner confiance en soi. Un réseau s’est créé, par et pour elleux! Une ambiance géniale, notamment lors des tournages: on se marrait trop! Et son résultat: la web-série permet de sensibiliser et d’ouvrir un dialogue sur les différentes thématiques abordées par épisode. Ce que l’équipe du Lab a amené et que je trouve très intéressant, c’est que ça remet en question les points de vue d’hier.

    L’équipe du Lab apporte sa lecture des extraits des archives de l’émiliE et les questionne. On perçoit donc le point de vue des jeunes qui ont créé cette web-série?

    E. B. Très concrètement, c’est le personnage « Émilie », imaginé par l’équipe du Lab, qui remet en question le passé et dialogue avec. C’est super motivant de voir les idées qui émanent des jeunes et de les voir comme ça impliquéexs dans un projet.

    Cette web-série, c’est bien plus que de la sensibilisation?

    E. B. C’est une web-série interactive et vivante, avec un personnage animé et cocasse qui fait le pont entre le passé -un-e chroniqueureuse- et le présent -les expert-es-. On était conscient-e que nous ne pouvions pas couvrir l’entier d’un sujet. On essaie donc de donner des éléments historiques et actuels pour se faire une idée et porter un regard critique sur les féminismes et la société de manière plus générale.

    Soirée d’ouverture – diffusion du premier épisode et table ronde
    Vendredi 6 septembre
    18h à 20h
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    Diffusion de l’intégralité des épisode en continu
    Samedi 7 septembre
    11h à 17h
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    L’archive sous le prisme du genre
    Vendredi 20 septembre
    20h à 21h15
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    Épisode 2 – Travail du sexe: une lutte féministe?
    Samedi 21 septembre
    15h00
    En savoir plus

    L’intégralité des épisodes sera disponible sur notre site internet courant octobre.

    Annonce de licenciements à Tamedia

    Annonce de licenciements à Tamedia


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    Suite à l’annonce de la suppression de près de 300 postes et de la fermeture de deux imprimeries par Tamedia, le plus important éditeur de Suisse, décadréE fait part de sa sidération et se joint aux inquiétudes.

    Un journalisme de qualité demande du temps et des ressources. Les études sur le traitement médiatique des violences sexistes montrent que le contexte de rédaction des articles influencent la qualité des contenus.

    L’institut est inquiet face à cette crise que traversent les médias romands, qui menace grandement la qualité et la diversité des contenus médiatiques.

    En effet, cette annonce de restructuration suit celle de ESH Médias (Le Nouvelliste, Arcinfo, la Côte, etc.) faite en début d’année et celle de TX Group/Tamedia (24 Heures, La Tribune de Genève, 20 Minutes, mais aussi le Tages Anzeiger, Des Bund et Bilan, etc.) en 2023. Ces décisions économiques de gestion des ressources humaines fragilisent grandement la branche du journalisme et la garantie d’une information de qualité.

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