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Traitement médiatique des manifestations pour l’égalité de genre

Traitement médiatique des manifestations pour l’égalité de genre


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Recommandations

A l’approche de la Grève féministe du 14 juin 2023, l’institut décadréE propose une série de recommandations sur le traitement médiatique des manifestations pour l’égalité de genre.

Les mouvements de lutte pour l’égalité sont multiples. De l’organisation d’une soirée non mixte à l’appel général d’une grève nationale, ces manifestations proposent d’interpeler l’opinion publique et sont relayées par les médias. Sujets clivants, de nombreux biais non intentionnels peuvent être évités afin d’offrir un éclairage approprié sur les questions d’égalité de genre.

Images

En 2020 les femmes sont encore largement objectifiées dans les médias et « les images les représentant ne sont incluses que pour attirer l’attention des lecteurs »(1). Il convient donc d’attirer l’attention sur le choix des photographies illustrant les mouvements pour l’égalité de genre et de leurs place dans les articles.

DécadréE recommande de représenter chaque personne sans sexualisation abusive et de prendre conscience de l’impact des images. Les corps, notamment féminins, ne doivent pas être réduits à un faire-valoir ou une aguiche, notamment lors du choix de photographies où ils sont dénudés.

Biais et clichés dans le vocabulaire

Les articles portant sur des femmes contiennent en moyenne plus de mots liés au champ lexical de l’amour et de l’émotion (2). Les militantes sont des « pasionarias » ou alors il est précisé que les manifestantes sont « capables de répondre sans hostilité ». Cette écriture renvoie les femmes à des stéréotypes, tels des êtres passionnés enclins à l’hystérie ou bien encore forcément agressifs et renforce les stéréotypes sexistes.

DécadréE recommande de se demander si vous questionnez spontanément les femmes sur leur présupposé féminisme ou si ce sont-elles qui abordent ces thématiques. Attention à ne pas essentialiser les militant-e-xs et les allié-e-xs par un vocabulaire sexiste.

Usage de l’écriture inclusive

Les collectifs et mouvements pour l’égalité de genre sont attentifs à visibiliser les questions d’identité de genre ainsi que les personnes concernées. Il est important de reprendre leurs formulations inclusives et le langage non genré lors de la reprise de leurs communications officielles. L’institut a développé en partenariat avec la Fédération Genevoise des Associations LGBT un livret en libre accès de recommandations à l’attention des journalistes pour le traitement des questions LGBTIQ+.

Télécharger le livret ➞

DécadréE recommande de ne pas nominaliser et d’utiliser le terme « personnes » avant les adjectifs trans*/non-binaires/intersexes par exemple. Demandez aux personnes concernées comment il faut les genrer et respectez leurs limites, comme par exemple l’anonymat.

Ces recommandations ont été élaborées avec la participation des Collectifs romands de la Grève féministe.

Jeunes & représentations LGBTIQ+ dans les médias : résultats

Jeunes & représentations LGBTIQ+ dans les médias : résultats


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Que pensent les jeunes LGBTIQ+ du traitement médiatique des questions LGBTIQ+ en Suisse romande ?

Du 17 mai au 31 décembre 2022, nous avons questionné les jeunes LGBTIQ+ de Suisse romande (et leurs ami-e-x-s) pour leur demande leur avis sur le traitement médiatique des questions LGBTIQ+.

En vue du 17 mai 2023, nous vous invitons à découvrir leurs réflexions et leurs besoins dans les résultats de notre sondage ci-dessous. Encore un énorme merci à elleux pour leur participation !

Comment avons-nous récolté les résultats du sondage ?

  • Publics cibles visés : jeunes qui s’identifient comme LGBTIQ+, ou qui s’intéressent à ces thématiques
    jusqu’à 25 ans, en Suisse romande (canton de Berne compris)
  • Échantillon : 97 réponses obtenues
  • Réponses à des questions en ligne
  • Diffusion sur les réseaux sociaux et par mail, du 17 mai 2022 à décembre 2022 via les groupes jeunes
    des associations LGBTIQ+ de Suisse romande ou via les associations LGBTIQ+ de Suisse romande
  • 20 questions, tant qualitatives que quantitatives

Ce sont 97 jeunes LGBTIQ+ et leurs ami-e-x-s de toute la Suisse romande qui ont répondu à nos questions.

Comment s’informent les jeunes ?

Les réponses nous indiquent qu’iels ne s’informent pas qu’à travers des médias dits « traditionnels », mais qu’iels entendent « médias » au sens large du terme (Youtube, comptes instagram, sites internets associatifs et militants, podcast, etc.). Par ailleurs, 70 participant-e-x-s nous ont indiqué lire ou regarder des médias spécifiquement LGBTIQ+ (par exemple 360.ch, Komitid, Paint, Revue Well, Well, Well), contre 27 qui ne le font pas.

L’importance des médias sur ces questions…

Les jeunes trouvent en majorité qu’il est important que les médias traitent des thématiques LGBTIQ+ :

  • 72 disent que c’est très important
  • 24 disent que c’est assez important ou important
  • 2 estiment que c’est peu important
  • 1 n’estime pas important du tout

… mais une marge d’amélioration est nécessaire

Iels estiment que les médias ont une marge d’amélioration quant à la manière dont ils traitent de ces questions, et proposent des pistes de solution.

A la question, « Les médias traitent-ils correctement des questions LGBTIQ+ ? »
46 disent que pas tout à fait
32 disent plus ou moins
16 disent pas du tout
3 disent oui

Parmi les points à améliorer, les jeunes formulent des pistes de solutions :

  • Un langage plus approprié et correct, correspondant aux réalités
  • Une visibilité plus grande
  • Davantage laisser la parole aux personnes concernées
  • Voir ou lire des histoires de la « vraie vie », qui « finissent bien », pas qu’en lien avec les discriminations ou les violences, comme « tomber amoureux, avoir des enfants »
  • Plus de diversité dans les histoires racontées
  • En particulier sur les questions trans* et non-binaires : éviter le mégenrage et l’utilisation du « deadname », des sujets moins axés autour d’un débat d’opinions type « pour ou contre », lire ou voir des histoires de parcours de vie positifs
  • Davantage visibiliser les personnes plus vulnérables au sein de la communauté LGBTIQ+ : personnes non-binaires, personnes réfugiées, etc.

Les médias, une aide pour les jeunes LGBTIQ+ ?

Les résultats montrent également que les reportages, articles et histoires dans les médias sur les questions LGBTIQ+ sont importants pour les jeunes LGBTIQ. Même si les sujets médiatiques leur parlent, ils ne semblent pas décisifs dans leur questionnement ou coming out, mais restent importants. En effet, pour 61 des jeunes, les médias ont aidé face à ces questions. L’importance de l’exemplarité du traitement médiatique est donc ici à souligner, de même que le besoin d’identification.

Réponses à la question : « Est-ce que les reportages ou les histoires présentés par les médias sur les personnes LGBTIQ+ te parlent ? »

  • 36 disent un peu
  • 31 disent pas mal
  • 20 disent beaucoup
  • 5 disent totalement
  • 5 disent pas du tout

Réponses à la question « Est-ce que les reportages ou histoires te permettent de t’y identifier ? »

  • 35 disent un peu
  • 29 disent pas mal
  • 14 disent beaucoup
  • 7 disent complètement
  • 8 disent pas du tout
  • 4 disent que la question ne s’applique pas (jeune non-LGBTIQ+ directement)

Réponses à la question « Est-ce que les médias au sens large t’ont aidé-e-x dans ton questionnement ou ton coming-out ? »

  • 37 disent un peu
  • 24 disent totalement
  • 29 disent pas du tout
  • 7 disent que la question ne s’applique pas

 

Quel est le profil des jeunes qui ont répondu au sondage ?

Âge

Identification liée à l’identité de genre

Identification liée à l’orientation sexuelle et/ou affective

Ce sondage a été fait dans le cadre du programme média de décadréE et plus spécifiquement pour son projet de sensibilisation des journalistes au traitement médiatique des thématiques LGBTIQ+, en collaboration avec la Fédération genevoise des associations LGBT.

Le traitement médiatique des violences sexistes s’améliore

Le traitement médiatique des violences sexistes s’améliore


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Communiqué de presse – Genève, le 1er mai 2023

En passant d’une moyenne scolaire de 3, 5 à 3,75, la nouvelle recherche de décadréE, rendue publique le 1er mai 2023 montre que le traitement médiatique des violences sexistes en Suisse romande s’améliore. 

Une des recherches portées par décadréE sur l’égalité et les médias montre une amélioration dans le traitement médiatique des violences sexistes, la moyenne générale de 3,5 selon les chiffres de 2020 a augmenté de 0,25 points. Les résultats de l’étude de décadréE portant sur l’analyse de 1754 articles venant de 19 rédactions romandes montrent également que de nombreux problèmes persistent dans le traitement médiatique des violences sexistes.

Un article par jour, soit 18% des publications, continue de perpétuer des mythes et des informations biaisées sur les violences. De plus, un article toutes les deux semaines minimise et banalise les violences. Un chiffre correspondant aux nombres de féminicides en Suisse.

L’étude révèle également l’usage d’un vocabulaire inadapté minimisant les violences ou témoigne encore de l’absence d’éléments informatifs et sensibilisants, à hauteur de presque un article par jour. L’usage du terme féminicide, reste par exemple restreint. 43% des articles mentionnant un féminicide n’utilisent pas ce mot.

Ainsi, le travail de dialogue et de co-construction entamé par l’institut en 2019 commence à porter ses fruits. « Si un long chemin reste à parcourir, de nombreuses bonnes pratiques existent aujourd’hui à l’interne des rédactions, mais aussi dans les contenus, explique Valérie Vuille, directrice de l’Institut. Les changements d’habitude et de culture prennent du temps. Nous avons bon espoir de voir ces chiffres continuer à s’améliorer durant les prochaines années. »

Prix du journalisme contre la Culture du viol

Afin de visibiliser les bonnes pratiques, décadréE organise la deuxième édition du Prix du Journalisme contre la Culture du Viol. Remis lors d’une cérémonie le 4 mai à Lausanne, ce prix récompense les productions informant de manière adéquate sur les violences sexistes.

La cérémonie se déroulera le 4 mai à 19h à Lausanne, Tibits, en présence de l’essayiste Rose Lamy, membre du jury.

 

Lien vers le rapport 

Des capsules vidéos autour du magazine l’émiliE!

Des capsules vidéos autour du magazine l’émiliE!


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Une websérie sur les féminismes d’hier et d’aujourd’hui à travers les archives du journal suisse l’émiliE (1912-2015)

«Dans les yeux d’Emilie» est un projet de websérie dont l’origine se trouve fin 2019, lorsque l’association décadréE hérite des archives du magazine féministe suisse «l’émiliE», fondé en 1912. La découverte de cette mine d’or de la pensée féministe a permis aux jeunes du Lab de réaliser le manque d’informations existantes sur les pendants suisses des mouvements féministes, ainsi que sur l’évolution des droits des femmes et des personnes minorisées dans le pays…

Les rédacteuricexs de «l’émiliE» l’avaient bien compris et l’équipe de «Dans les yeux d’Emilie» compte bien continuer sur cette lignée.

Premiers test afin de définir le visage d' »Emilie » notre personnage animé – Par Elizabeth M.

«Dans les yeux d’Emilie» est donc un projet du Lab de décadréE. C’est pourquoi la création de l’émission inclura les membres du Lab et d’autre jeunes intéressé-e-xs par le monde des médias qui auront l’occasion de se frotter à toutes les étapes d’un tel projet, tel que le recherchisme, l’écriture, l’animation, le tournage ou encore le montage.

C’est encadré-e-xs par de jeunes professionnel-les des médias que les jeunes journalistes, monteur-euse-xs, chroniqueur-euse-xs, réalisateur-ice-x-s en herbe pourront prendre part au différents aspects de ce projet, en fonction de leurs envies et de leurs disponibilités.

Les opportunités de rejoindre le projet

Si tu as envie de rejoindre ce projet de manière plus permanente n’hésite pas à nous contacter.
Nous sommes à la recherches de jeunes ayant envie d’écrire des chroniques, de filmer, de présenter un sujet face-caméra, de fouiller des archives, de devenir la voix d’un personnage d’animation et bien d’autres choses encore!

Pour toute info: erica.berazategui@decadree.com

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