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Cérémonie : Prix de la communication inclusive

Cérémonie : Prix de la communication inclusive


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Alors les communications et les publicités en Suisse peuvent-elles être inclusives?
La réponse est oui! Rendez-vous le mardi 30 avril pour le découvrir lors de la cérémonie de remise des prix de la communication inclusive.

En savoir plus sur le prix
Mardi 30 avril à 18h30
Tibits - Lausanne 30 CHF

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Cérémonie prix de la communication inclusive
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Inscription cérémonie prix de la communication inclusive - 18h30
Moyen de paiement

décadréE
Rue de la Coulouvrenière 8
1204 Genève

IBAN : CH47 0900 0000 1404 6732 8

Cas de viols dans l’espace public

Cas de viols dans l’espace public


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Suite au cas d’un viol dans l’espace public en Ville de Genève, plusieurs articles utilisent les dénominations “viol sauvage” ou “viol à l’arrache”. Décryptage d’une dénomination glissante.

Une affaire de viol dans l’espace public est révélée le dimanche 10 mars par la Tribune de Genève. L’affaire date de février. L’article parle également d’une augmentation des chiffres des viols dans l’espace public. Ces agressions sont qualifiées de “viol sauvage” et “viol à l’arrache”. Or ces termes ne sont pas neutres.

Un vocabulaire animalisant

Les mots “sauvage” et “prédateur” et leurs dérivés, comme “sauvagement violée” renvoient à un champ lexical animalisant. Or, les violences ne découlent pas de pulsions incontrôlables et animales, mais bien de relations de pouvoir. Les auteurs de violence ne doivent donc pas être comparés à des animaux.

Une hiérarchisation des violences

Un viol est un viol, quelque soit le contexte, les réactions de la victime et les actes de l’auteur. Un viol dans l’espace domestique et conjugal n’est pas moins destructeur qu’un viol dans l’espace public. Il en est de même si l’auteur fait preuve de contraintes et de violences physiques, ou si la victime est sidérée et figée. Or, utiliser des adjectifs comme “sauvage” distingue une agression d’une autre, ce qui peut provoquer un phénomène de hiérarchisation.

Propos et sentiment d’insécurité

La majorité des violences faites aux femmes ne se déroulent pas dans l’espace public, mais dans l’espace privé par des proches. L’augmentation des violences dans l’espace public est certes inquiétante, mais elle ne doit pas accaparer toute l’attention. Plus encore, il est important de ne pas participer à augmenter un sentiment d’insécurité qui pourrait réduire la liberté de mouvement et d’action des femmes, voire les empêcher de chercher de l’aide.
Les femmes n’ont pas à porter la charge mentale de leur propre protection et à réduire leur liberté de mouvement.

Viol collectif à Catane et castration chimique

Viol collectif à Catane et castration chimique


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Traiter des affaires sensibles au-delà des biais racistes

Fin janvier à Catane, Italie, 7 hommes ont participé au viol collectif d’une jeune femme. Un crime qui n’est pas le premier puisque selon les médias plusieurs viols collectifs ont été recensés en Italie ces derniers mois. L’indignation fait rage et le débat médiatique s’est ouvert sur une proposition du ministre Matteo Salvini: la castration chimique.

Comment traiter de cette actualité sans tomber la tête la première dans les biais racistes et classistes de la culture du viol, qui voudraient que tous les auteurs soient étrangers et « déviants »? Certains articles nous donnent des premières pistes.

Plusieurs médias dont Watson et Blick titrent ainsi « La castration chimique, la solution pour en finir avec les violeurs? » ou « L’Italie veut castrer les violeurs: est-ce vraiment efficace? ». Ces médias prennent comme point de départ un fait divers, ici le viol collectif à Catane, pour dézoommer en soulignant d’une part la récurrence des viols collectifs des derniers mois, et amener une réflexion politique, voire sociétale. Un mouvement généralement positif lorsque l’on parle de traitement médiatique des violences sexistes. Or, que peut-on dire du traitement médiatique de cette affaire en particulier?

Décryptage

Plusieurs éléments peuvent être mis en avant pour analyser le traitement médiatique des affaires de violences sexistes: le vocabulaire et les éléments de descriptions de la victime, de l’auteur et des faits ainsi que l’angle et les sources.

Or, rapidement on constate que les articles dévoilent, voire insistent sur la nationalité et le statut des auteurs du viol collectif de Catane : « Une petite fille violée par sept Égyptiens: ne me parlez pas de tolérance. Face à cette horreur, il ne faut pas être indulgent, il n’y a qu’un seul traitement: la castration chimique », écrit Watson en citant un tweet de Matteo Salvini dans le premier paragraphe de son article « L’Italie veut castrer les violeurs: est-ce vraiment efficace? » . Du côté du Blick, on révèle également leur statut migratoire « Ce sont des immigrants illégaux. »

Un fait qui peut avoir son importance au vue des discours des politiques puisque le débat se cristallise autour de la politique migratoire italienne, plus précisément d’une loi accordant aux réfugié-es mineur-es le droit de rester sur le sol italien jusqu’à l’âge de 21 ans.

Cependant, il questionne. En effet, des études (1997 : Madriz, 2021 : Lochon) ont montrés que les biais racistes perdurent dans la représentation des violences sexistes.

Le soir à l’extérieur dans une ruelle sombre et isolée une femme valide, blanche, jeune et belle se fait violer par un homme moche, étranger, frustré, fou et dépendant à l’alcool ou à la drogue.

Voilà schématiquement le « mythe de la parfaite agression » que décrit l’autrice américaine Esther Madriz. Cette représentation agit comme un curseur pour juger ensuite de la légitimité et de la crédibilité des autres agressions, des victimes et des auteurs.

On sait aujourd’hui, qu’il n’est pas possible de dessiner un profil type d’auteur de violence. Or, la manière dont les auteurs du viol de Catane sont décrits tend à confirmer ces biais. Plus encore, ceux-ci sont renforcés dans l’article du Blick par la description du contexte: « Ils ont eu lieu dans des rues sombres. Sur des chantiers abandonnés. Dans des entrepôts. » Or, se focaliser sur les éléments concordant avec l’agression stéréotypée invisibilise les autres situations de viols. Une chose, que l’ont descelle déjà dans le discours politique. En effet, concevoir les agressions sexuelles uniquement au travers du prisme de l’agression stéréotypées citée plus haut, empêche de concevoir comme crédibles toutes les violences et toutes les victimes, par exemple dans le cas d’agressions sexuelles dans le cadre conjugal ou par des agressions ne correspondant pas au profil stéréotypé de l’auteur.

On peut ainsi se demander dans ce cas comment équilibrer le débat en apportant d’autres éléments et ainsi permettre d’aller au-delà de ces biais.

L’article du Blick révèle aussi la nationalité des auteurs des autres agressions « A Caivano, dans la province de Naples, deux petites filles âgées de 10 et 12 ans ont été abusées pendant des mois par un groupe d’adolescents italiens. A Palerme, c’est une jeune femme de 19 ans qui a été violée plusieurs heures par des Siciliens en juillet dernier. A chaque fois, les agresseurs agissent à six ou sept. Aucun d’entre eux n’a jamais plus de 20 ans.» (1). Des informations qui tendent à déconstruire le mythe de l’auteur de violence étranger et ainsi à équilibrer le débat.

Dans son article, Watson fait le choix d’interviewer un expert, Dirk Baier, directeur de l’Institut pour la délinquance et la prévention de la criminalité de l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW). Il rappelle notamment les réalités sociales et non biologiques qui sont à l’origine des violences envers les femmes: « On ne devient pas délinquant sexuel juste à cause d’un déséquilibre hormonal. Leur développement s’inscrit dans un processus de socialisation à long terme. La personnalité qui se forme dès lors ne peut pas être modifiée uniquement par un traitement médicamenteux ».

Dans cet article, l’intervention d’une personne experte ainsi que la description précise de tous les cas de viols collectifs sont autant d’analyse et de faits permettant d’équilibrer et de situer le débat.

Pourtant, d’autres informations complémentaires auraient pu également apporter d’autres perspectives au débat. On peut nommer et expliciter le victimblaming (2) qu’a subit la victime du viol collectif à Palerme, puis en comparant les réactions entre Catane et Palerme, appréhender les mécanismes de délégitimation des violences et des victimes cités plus-haut. En d’autres termes, il est intéressant de voir, sans minimiser la violence des deux agressions, que celle perpétrée par des auteurs à la nationalité étrangère suscite l’indignation, tandis que l’autre suscite de vives réactions de victimblaming sur les réseaux sociaux.

Pour terminer, il nous semble important de rappeler que la castration chimique et chirurgicale a elle-même une histoire eugéniste et raciste. Rappeler cette histoire permet d’appréhender cet acte à l’aune d’une autre perspective.

POUR ALLER PLUS LOIN

(1) L’origine/la nationalité sicilienne et italienne sont soulignées par nos soins.
(2) Le victimblaming revient à rendre responsable une victime des violences subies en jugeant notamment son comportement, son habillement, son métier et “sa réputation”.

Le prix de la communication inclusive revient et évolue !

Le prix de la communication inclusive revient et évolue !


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Pour sa deuxième édition, le Prix de la communication inclusive se dote d’un jury des jeunes qui décernera un prix coup de cœur. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er mars 2024. Ce concours est organisé par DécadréE, en partenariat avec KS/CS Communication Suisse et la Société Romande de Relations Publiques.

Après une première édition réussie qui a attiré une quinzaine de candidatures, le prix de la communication inclusive revient pour valoriser les campagnes de communication inclusives en Suisse Romande.

L’édition 2023 l’a montré : les campagnes de communication inclusive existent dans tous les domaines. Médiation, transports publics, fitness, lutte contre le harcèlement sexuel en entreprise ou dans la rue, l’inclusivité est devenue un critère en prendre en compte en communication.

DécadréE reconduit ainsi son partenariat avec la Société romande de relations publiques et KS/CS Communication Suisse. L’objectif : continuer à valoriser les structures et les agences qui prennent le problème à bras le corps en proposant des actions de communication qui remettent en cause les représentations sexistes.

Deux prix à décerner

Ce concours sur inscription récompensera deux productions réalisées dans l’année 2023.

Ainsi dès le 23 janvier 2024, agences et professionnel-les de la communication sont invitées à soumettre leurs réalisations en ligne. DécadréE attestera que les campagnes postulantes répondent aux différents critères de sa grille d’évaluation et sélectionnera une dizaine d’entre elles.

La sélection sera soumise à un jury composé à la fois de professionel-les de l’égalité et de la communication. Deux campagnes seront récompensées sur la base de critères incluant la qualité de la campagne, en termes d’impact et d’inclusion.

L’inclusivité une question de génération?

Mais qu’en pensent les jeunes ? L’inclusivité et sa vision, est-ce une question de génération ? Pour répondre à cette interrogation et prolonger le débat, le prix de la communication inclusive évolue et propose un jury des jeunes ! Il sera chargé d’évaluer les campagnes sélectionnées dans la short list et de décerner un prix coup de cœur.

Les inscriptions sont ouvertes du 23 janvier au 1er mars 2024.

Annonce de licenciements à TX Group

Annonce de licenciements à TX Group


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Suite aux vagues de licenciements annoncées par TX Group, décadréE se joint à la stupeur et aux contestations.

Un journalisme de qualité demande du temps et des ressources. Les études sur le traitement médiatique des violences sexistes montrent que le contexte de rédaction des articles influencent la qualité des contenus.

L’Institut est ainsi inquiet suite à cette nouvelle crise que traversent les médias romands, qui menace grandement la qualité et la diversité des contenus médiatiques, et soutient les journalistes grève.

Masculinités positives: Mode d’emploi

Masculinités positives: Mode d’emploi


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La promotion de l’égalité et l’élimination des violences de genre sont des enjeux de société majeur. A ce titre, l’implication des hommes est un élément incontournable pour faire bouger les lignes en la matière. Si des réflexions existent depuis de nombreuses années à ce sujet, elles peinent à prendre forme concrètement.

Alors par où commencer et comment faire ? Quelles pistes pour encourager et nourrir des masculinités positives face à la diffusion massive de discours sexistes et rétrogrades ? Quelles articulations possibles entre responsabilité individuelle et politiques publiques ? Et qu’est-ce que cela donne quand les hommes mettent les mains à la pâte pour promouvoir l’égalité ? Cette table ronde propose d’apporter un éclairage sur ces questions et bien d’autres encore à la lumière du parcours et des expériences pratiques développées par les intervenant-e-x-s.

Intervenant-e-x-s

  • Noëlla Bugni-Dubois est la créatrice du compte Instagram @nos_allies_les_hommes et la fondatrice de l’association NOUS SOMMES, qui propose des cercles d’écoute pour les hommes dans une perspective féministe dans plusieurs villes en France, en Belgique et en Suisse.
  • José « Geos » Tippenhauer, animateur radio, rappeur et enseignant, est le créateur du podcast Masc’Off qui questionne les masculinités dans le monde du rap.

Modération
Valérie Vuille, directrice de l’association décadréE

Mardi 7 novembre
19h00 - Genève L'ESPACE, Écoquartier de la Jonction - 1 Chemin du 23-Août Entrée libre dans la limite des places disponibles

Cet événement est organisé par le Service Agenda 21-Ville durable de la Ville de Genève dans le cadre de la campagne 25 novembre-Genève et du plan d’action municipal « Objectif zéro sexisme dans ma ville ».

www.25novembre-geneve.ch

www.geneve.ch/zero-sexisme

Recueillir un témoignage

Recueillir un témoignage


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Le témoignage est un élément essentiel pour transmettre des récits et informer sur les violences. Certaines personnes considèrent, que partager peut être bénéfice. Cela peut être une manière de reprendre une part active dans leur histoire . Cependant, c’est également une chose très délicate.

Témoigner c’est en effet se replonger dans les situations violentes et revivre le traumatisme. C’est aussi mettre en danger son anonymat et risquer de réactiver la violence.

Voici quelques recommandations pour assurer un témoignage adéquat:

Nous conseillons de passer par des professionnel-les qui peuvent en discuter en avance avec les personnes, afin de s’assurer que les meilleures conditions soient réunies.

Au besoin avoir des ressources pour ancrer la personne et des adresses d’aide pour lui transmettre.

Chaque histoire est différente et complexe. Lors de la récolte du témoignage, il est important de prendre le temps pour comprendre et créer un lien de confiance avec la personne témoignant.

Il est important de créer une atmosphère bienveillante, confiante et confidentielle. On peut laisser le choix à la personne du lieu et d’être ou non accompagnée.

Ne pas hésiter à exprimer son intention de «mettre la personne à l’aise », de « lui permettre de se sentir en sécurité » sans pour autant l’infantiliser.

On peut par exemple contacter/rencontrer la personne en amont pour lui expliquer la démarche/le projet et en profiter pour lui demander ce qui d’après elle peut être mis en place pour que le témoignage se passe au mieux.

Dans le cas de témoignage, il est d’autant plus important de ne pas rentrer dans les biais et les mythes entourant les violences sexistes. Il est notamment primordial de ne pas questionner sur le comportement ou le contexte. On ne fera pas non plus de commentaires sur la manière dont la personne relate son récit.

Ne pas hésiter à préciser au début de l’entretien et/ou avant une question délicate que la personne peut choisir de ne pas répondre à une question ou corriger la personne récoltant le témoignage si une formulation / question est problématique.

On peut même demander à la personne les questions dérangeantes, auxquelles elle ne souhaite pas répondre.

Le temps de la prise de conscience est différent pour chaque personne. Il est important de prendre conscience que les mots ont un impact. Il est ainsi important de laisser les personnes poser leurs propres mots sur les violences vécues et de ne pas imposer un vocabulaire. On ne qualifiera jamais une violence sexuelle de viol avant la personne victime ou même un acte de violent avant qu’il ait été défini comme tel par la personne.

Les situations de relecture sont délicates dans les métiers du journalisme dans le cas de récit de violence, nous conseillons cependant fortement de travailler avec les personne victimes. Relater son récit n’est pas un acte anodin, collaborer activement avec les témoins permets de contrôler les informations et de s’assurer de la chronologie et des faits. Il permet aussi à la personne témoin de garder le pouvoir sur son récit.

En télévision et en radio, nous conseillons de trouver des stratégies afin d’éviter le floutage, les voix déformées engendrant un effet anxiogène. Si la victime souhaite rester anonyme, garantir son anonymat en ne divulguant aucune information permettant de la reconnaître ou d’identifier la personne auteure des violences.

Si la personne souhaite témoigner à visage découvert, l’informer des risques. Une victime témoignant peut se voir à nouveau confrontée à des situations de violences, insultes, messages, etc… de la part de la personne auteure, ou encore être poursuivie pour diffamation.

A la fin de l’entretien ou même durant celui-ci, ne pas hésiter à demander à la personne comment elle se sent / s’est sentie. La question permet de savoir si une pause est nécessaire mais permet aussi de ne pas quitter trop brutalement la personne. Elle permet aussi de se rendre compte de l’impact de l’entretien sur chaque personne.

Si témoigner n’est pas chose facile, recueillir un témoignage est également une chose complexe qui peut bouleverser et engendrer une charge émotionnelle importante.

Nous vous recommandons de prêter attention à vous-même. Pensez à étaler les récoltes de témoignages dans la durée. Prenez du temps pour vous et demandez si besoin une supervision.

Lucie Monnat et Alice Randegger récompensées par le Prix du Journalisme contre la culture du viol

Lucie Monnat et Alice Randegger récompensées par le Prix du Journalisme contre la culture du viol


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Prix du journalisme contre la culture du viol
Communiqué de presse – Genève le 4 mai 2023

L’Institut de recherche et de formation décadréE a remis pour la deuxième fois les Prix du Journalisme contre la Culture du Viol le 4 mai à Lausanne, valorisant l’importance des médias dans la lutte contre les violences sexistes.

Chaque article portant sur les violences sexistes est l’occasion d’informer et de sensibiliser. Tel est le message porté par le Prix du Journalisme contre la Culture du Viol, remis le 4 mai à Lausanne par l’Institut de recherche et de formation décadréE. À cette occasion, Lucie Monnat et Alice Randegger ont été récompensées pour la qualité de leur production et leur potentiel de sensibilisation.

Dans la catégorie “Productions d’actualité”, l’article Tamédia de Lucie Monnat Karel est morte en voulant laisser la trace d’un « acte politique´´  a été récompensé par le jury pour l’originalité du sujet et de l’angle. Abordant la thématique du suicide forcé, l’article visibilise des violences psychologiques trop souvent passées sous silence en y intégrant une portée systémique et politique.

Dans la catégorie “Hors cadre”, le podcast Tamédia “Ondes de Choc” d’Alice Randegger a été récompensé pour la qualité de son contenu et de sa forme. Abordant le sujet des violences sexuelles sous l’angle de leur impact sur les proches, “Ondes de Choc” développe une approche originale tout en s’appuyant de manière minutieuse sur de nombreuses ressources.

Les deux productions ont été sélectionnées par un jury composé de Rose Lamy, essayiste, autrice de Défaire le discours sexiste dans les médias; Valérie Vuille, Directrice de décadréE; Sylvia Revello, journaliste au Temps, lauréate du prix 2020, Sandra Weber, cheffe de projet au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud et Aymeric Dallinge, collaborateur spécialisé à l’Office cantonal de l’égalité et de la famille du canton du Valais.

La soirée s’est close par une table-ronde entre les deux lauréates, Valérie Vuille et Rose Lamy, portant sur les outils et les stratégies afin d’améliorer le traitement médiatique des violences sexistes.

Contact

Valérie Vuille, Directrice de décadréE, 076 567 03 23, valerie.vuille@decadree.com

Le traitement médiatique des violences sexistes s’améliore

Le traitement médiatique des violences sexistes s’améliore


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Communiqué de presse – Genève, le 1er mai 2023

En passant d’une moyenne scolaire de 3, 5 à 3,75, la nouvelle recherche de décadréE, rendue publique le 1er mai 2023 montre que le traitement médiatique des violences sexistes en Suisse romande s’améliore. 

Une des recherches portées par décadréE sur l’égalité et les médias montre une amélioration dans le traitement médiatique des violences sexistes, la moyenne générale de 3,5 selon les chiffres de 2020 a augmenté de 0,25 points. Les résultats de l’étude de décadréE portant sur l’analyse de 1754 articles venant de 19 rédactions romandes montrent également que de nombreux problèmes persistent dans le traitement médiatique des violences sexistes.

Un article par jour, soit 18% des publications, continue de perpétuer des mythes et des informations biaisées sur les violences. De plus, un article toutes les deux semaines minimise et banalise les violences. Un chiffre correspondant aux nombres de féminicides en Suisse.

L’étude révèle également l’usage d’un vocabulaire inadapté minimisant les violences ou témoigne encore de l’absence d’éléments informatifs et sensibilisants, à hauteur de presque un article par jour. L’usage du terme féminicide, reste par exemple restreint. 43% des articles mentionnant un féminicide n’utilisent pas ce mot.

Ainsi, le travail de dialogue et de co-construction entamé par l’institut en 2019 commence à porter ses fruits. « Si un long chemin reste à parcourir, de nombreuses bonnes pratiques existent aujourd’hui à l’interne des rédactions, mais aussi dans les contenus, explique Valérie Vuille, directrice de l’Institut. Les changements d’habitude et de culture prennent du temps. Nous avons bon espoir de voir ces chiffres continuer à s’améliorer durant les prochaines années. »

Prix du journalisme contre la Culture du viol

Afin de visibiliser les bonnes pratiques, décadréE organise la deuxième édition du Prix du Journalisme contre la Culture du Viol. Remis lors d’une cérémonie le 4 mai à Lausanne, ce prix récompense les productions informant de manière adéquate sur les violences sexistes.

La cérémonie se déroulera le 4 mai à 19h à Lausanne, Tibits, en présence de l’essayiste Rose Lamy, membre du jury.

 

Lien vers le rapport 

Communiqué de presse du Réseau Convention Istanbul du 13 novembre 2018

Communiqué de presse du Réseau Convention Istanbul du 13 novembre 2018


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Convention d’Istanbul : Un nouveau réseau issu de la société civile demande des ressources suffisantes pour lutter contre la violence faite aux femmes* et aux filles*.

La Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique est en vigueur en Suisse depuis le mois d’avril. Plus de 40 ONG et institutions spécialisées, regroupées au sein du Réseau Convention Istanbul, exigent une application cohérente, non-discriminatoire et inclusive de ce traité international.

La violence à l’égard des femmes* et des filles* ainsi que la violence domestique sont courantes en Suisse : chaque jour, des femmes sont battues, insultées, violées, menacées et victimes de discrimination. La Suisse s’est depuis peu engagée à prendre des mesures globales contre ce phénomène. En avril 2018, elle a ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul).

La fin de la violence passe par l’égalité

La Convention d’Istanbul est un instrument fondamental pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes* et des filles* en Suisse. Elle souligne le lien direct entre le manque d’égalité entre les sexes et la violence à l’égard des femmes* et des filles*, ce que salue le Réseau Convention Istanbul. Pour ce dernier, il est clair que sans une véritable égalité entre les sexes, il sera impossible de mettre fin à la violence de genre. L’inégalité des droits conduit à l’inégalité de traitement et à la violence et vice versa. Un autre point fort de la Convention est son approche holistique impliquant des obligations en termes de poursuite pénale, de politiques intégrées, ainsi qu’en matière de prévention, de surveillance et de protection des personnes touchées. Un autre avantage de la convention réside dans ses obligations claires et concrètes, comme par exemple la mise en place d’une permanence téléphonique 24 heures sur 24, suffisamment de places d’accueil pour les femmes* et les filles* victimes de violence ou encore un travail de prévention dans les écoles.

Soutien et protection pour toutes

Les membres du réseau exigent une mise en œuvre inclusive et non-discriminatoire de la Convention d’Istanbul en Suisse. Toutes les victimes de violence doivent avoir des droits égaux et un accès égal à la justice et aux structures de protection et de soutien. C’est loin d’être le cas aujourd’hui en Suisse. De nombreux services ne sont pas accessibles à toutes, les victimes de violences sexuelles ne bénéficient pas d’un soutien adéquat et les migrantes* risquent de perdre leur droit de séjour en cas de séparation pour cause de violence.

Une analyse approfondie en Suisse est nécessaire

Dans un premier temps, le réseau demande une analyse approfondie de la situation et des besoins de la Confédération et des cantons, avec la participation de tous les personnes concernées de l’Etat et de la société civile. Il est également nécessaire de recueillir régulièrement des données statistiques ciblées et de mener des recherches fondamentales sur les causes et les formes de violence. Enfin, un organe de suivi indépendant composé de représentant.e.s* gouvernementaux et non gouvernementaux est indispensable à la mise en œuvre de la convention. Le réseau souligne :  » Nous devons mettre en œuvre la Convention d’Istanbul – nous avons l’expertise et l’expérience. Nous travaillons dans ce domaine depuis des décennies et connaissons les défis auxquels sont confrontées les femmes* et les filles* violentées. » Pour que la Convention d’Istanbul soit pleinement mise en œuvre, un réseau de la société civile fort et étendu est nécessaire aux côtés des acteurs et actrices étatiques*.

Vaste réseau issu de la société civile

Le « Réseau Convention Istanbul » a été créé pour accompagner la mise en œuvre effective et politique de ces engagements. Le réseau se compose actuellement de plus de 40 organisations et organismes spécialisés et vise à apporter son expérience pratique de longue date et son expertise en matière de violence de genre. Le réseau a présenté ses premières revendications lors de la conférence du Bureau fédéral de l’égalité entre hommes et femmes (BFEG) sur la Convention d’Istanbul, à laquelle ont participé quelque 300 représentant.e.s* de la Confédération, des cantons, des communes et de la société civile.

Pour plus d’informations : www.istanbul-konvention.ch

Vidéo présentant les demandes du Réseau: https://www.youtube.com/watch?v=Huhl6wUHErY

 

Personnes à contacter pour plus d’informations :

– cfd – l’organisation féministe pour la paix, Christina Klausener, Tél. 031 300 50 50 67, christina.klausener@cfd-ch.org

– Organisation faîtière des maisons d’hébergement pour femmes en Suisse et au Liechtenstein, Susan Peter, dao@frauenhaus-schweiz.ch. Tél. 044 440 37 69

– FIZ Centre d’assistance aux migrantes et aux victimes de la traite des femmes, Rebecca Angelini, tél. 044 436 90 09, rebecca.angelini@fiz-info.ch

– Coordination des ONG post Bejing, +41 77 461 12 04, info@postbeijing.ch

– TERRE DES FEMMES Suisse, Simone Eggler, Tél. 077 433 83 62, s_eggler@terre-des-femmes.ch

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